« ...Je ne serai pas trop dispo jusqu'à vendredi, mon père est venu passer quelques jours. Pour aujourd'hui, plug et pinces tétons pour 1/2heure afin de t'y habituer. Tu as 3 jours de retard sur ton blog. Tu as jusqu'à demain midi.
Gros bisous ma salope soumise 

ton maître ML »

Le message matinal de Laurent a remit les pendules à l'heure. Je l'avais pourtant informé de mon impossibilité d'écrire ce week-end. Il semble que pour lui, je doive travailler sept jours par semaine. Dans la journée, je suis allée chercher ma commande d ela semaine dernière ; Après la lingerie, le Dom m'a demandé d'acheter des pinces à seins et un nouveau plug. Ce dernier a très vite trouvé sa place en mon séant.

« ...Maître, 
Je viens de recevoir mon plug commandé il y a 10jours. De belle taille et d'un rose délicat, il est désormais en moi, bien au chaud. J'aime utiliser de l'huile de coco bio pour introduire tout jouet (et sexe). La capacité et de cette huile naturelle est remarquable. Je me sens tellement bien, décontractée. »

Recevoir une instruction, réaliser un achat, récupérer et porter l'objet commandé est une suite d'actions que toute personne soumise est heureuse de réaliser pour satisfaire son partenaire dominant. C'est la raison pour laquelle, toute fière, je me suis précipitée sur mon mobile pour envoyer à mon commandeur une série de clichés attestant du port d'un nouveau rosebud. Un échange s'ensuivit :

« Tu le porteras jusqu'au coucher ma salope en pensant à ton maître. »

« Je l'ai en moi... Sans aucune gêne..il est super ! »

« Salope tu es vraiment une vicieuse et j'adore »

«  Je suis contente d'avoir fait un bon achat, pas cher et qui me correspond. Il remplit bien ma chatte sans me faire. L'anus reste plus ouvert qu'avec le petit modèle... Idéal pour une dilatation en douceur et un confort au quotidien. Mais il n'est pas léger..350gr, quand même..on se sent 'tenue'. Il passe un peu difficilement au niveau de sa plus grande largeur mais une fois en place, on n'a plus envie de le retirer..sauf pour y accueillir un belle queue du genre la vôtre... »

« Tu dois être heureuse et excitée cochonne. »

« Bonjour Maître,
Je regrette de ne pouvoir échanger en direct avec vous... cela me manque... d'autant plus qu')à partir de dimanche, Christine et moi partons dans le Var voir sa soeur et sa famille pour la semaine. Je serai probablement joignable sur mail et sur le chat de webgay qui fonctionne sur mobile.

Je ne pourrai travailler efficacement sur mon blog durant cette période. les semaines qui viennent de passer ont été intenses. Votre maîtrise de ma vie formate mon esprit et mon corps. Je me rends compte du chemin parcouru en si peu de temps. J'ai été une travestie plus ou moins assidue jusqu'à présent mais il est claire qu'en faisant de moi votre soumise à plein temps, vous féminisez ma vie toute entière.

Je vais vous obéir, comme il se doit. Travailler en alternance mon blog et mes seins. Après tout, ne sont-ce pas deux extrémités d'une même corde ? Au plaisir de vous lire. Votre Soumise C. »

Le travail, oui, voilà une vertu cardinale de la soumission. Il suppose la répartition des statuts et des taches. En remplissant mon emploi du temps de missions et d'obligations, Laurent a non seulement pris le contrôle de mon quotidien en se plaçant comme le patron mais il a remplit aussi mon esprit d'une culture du travail et de l’obéissance.

Parallèlement au dressage psychologique, il m'est demandé de développer mon cercle de relations féminines. Pour un homme comme Laurent - qui aime les femmes transgenres, non les soumis en lingerie - il ne s'agit pas de se limiter à des échanges épistolaires certes féconds mais bien d'insérer dans mes activités sociales des actions et expériences réelles avec des amies. La première d'entre elle a été la séance chez Sophie et tout laisse à croire que mon homme désire me savoir régulièrement occupée par des considérations féminines. Il sait que les tchats et autres papotages font tourner la cafetière à fantasmes des filles mais ne les font guère avancer dans leur féminisation. Pour l'heure, les copines et moi n'en sommes qu'à émettre des projets de rencontres-essayages, sorties shopping ou d'autres séances photo. Pour mon plus grand plaisir, je développe mon réseau en allant à la découverte de filles transgenres toutes uniques et passionnantes. J'ai aussi repéré un site qui propose des prestations de relookage total -ou pas - avec séance photo. Je suis d'autant plus intéressée par ce genre de services qu'ils sont rares en France. Ce qui a été au départ des consignes devient une source de bien-être en compagnie de personnes qui partagent la même sensibilité.

J'ai écrit au Dom il y a quelques jours afin de le prévenir d'une reprise d'activité professionnelle. Désormais, je ne serais plus aussi disponible que depuis le début de notre relation. Il était de mon devoir de l'en avertir afin que sa ire ne se déchaîne pas sur moi. Je respecte Laurent. Il est ces hommes qui m'impressionnent et s'imposent à moi sans effort. Que je sois, féminisé ou pas. Laurent le sait, il me l'a dit. S'il me voyait en garçon, il me dominerait quand même, parce qu'il est lui et que je suis moi. Si nous travaillions ensemble, il serait mon chef et si nous jouions dans la même équipe de rugby, il serait le capitaine. Laurent prend pleinement sa place dans son couple comme dans une équipe.

Lorsqu'il me faut m'éloigner de mes taches quotidiennes de soumise, je sens toujours sa présence. Les reproches pour mon manque d'assiduité n'ont d'autre but que de me tenir en laisse, à distance virtuelle. La pleine conscience de ce collier symbolique fait que je pense très souvent à lui, même lorsque je travaille, vois des amis ou fais mes courses.

Conscient que je dois encore et toujours progresser dans l'art de me soumettre, il entend m'imposer la pose d'un collier même lorsque je ne suis pas totalement féminisé. Il a lui-même choisi le modèle et en a supervisé la commande. Mon futur collier devrait m'être livré dans les jours à venir. Comment vais-je faire pour vivre avec cet objet à mon cou au travail, à l'extérieur ? J'avais espéré qu'une bague O me soit imposée. Bien que je ne porte aucun bijou lorsque je suis garçon, elle eût été plus discrète. Mon maître ne fait pas dans la demi mesure, il taille une pierre brute, tranche net dans ma liberté, ma masculinité.

Le temps que va durer cette période intermédiaire ne doit pas, ne va pas être un temps mort. Il n'est pas envisageable que le travail entrepris perde de sa force. Le dressage poursuit son chemin souterrain, intime, fixant en moi les accroches viscérales d'un attachement permanent. Le Maître m'ordonne d'écrire de nouveaux articles, je le fais dès que je peux jouir d'un peu de temps. En rédigeant ce lignes, je l'imagine au dessus de moi, contrôlant mon labeur, je lui souris. Je suis heureux(se) d'être dirigé autant que je suis fier(e) d'être à lui.

Ce qui devait arriver est arrivé. J'ai tiré sur la corde, tant et si bien qu'elle a cédé. Laurent m'a fait des critiques que je n'ai pas acceptées. Dans la foulée d'un rendez-vous tardif auquel il n'est pas venu, j'étais furieuse et me suis fendu d'une lettre dont il n'a pas du tout apprécié ni le ton ni le contenu. La voici :

Bonjour ma soumise,
Pas trop de messages en ce moment, même quand tu passes sur Webgay et que je t aperçois furtivement. Un petit coucou ne prend que 2 ou 3 minutes... Je vois aussi que ton blog n'évolue pas il est comme certains champs en jachère. Bref quand tu auras 5 minutes, essaie de me donner de tes nouvelles. Comme punition aucun bisous 

M.L.


Au lieu de tenir mon rang - et ma langue! - et d'encaisser les reproches que mon Dom me fait, je me suis rebellée.

Maître,
Il semble que vous n'avez pas lu mes nombreuses salutations sur le tchat.. J'ai veillé jusqu'à 23h avant-hier soir pour vous attendre.. et n'ai eu de votre part qu'un bonsoir à 23h puis plus aucune réponse. Je vous ai fait part de la reprise de mon travail, plusieurs fois. Ce qui signifie une réduction sensible de mon activité auprès de vous. Quant au blog, sans actualité, point d'écriture, cela va avec... Surtout si l'on souhaite ne relater que le réel. Cher Laurent, je suis une personne de bonne volonté mais à l'impossible, nulle n'est tenue, pas même une simple soumise.
Je vous salue bien bas, comme il se doit.
Votre Soumise C


La manifestation conjoncturelle d'une émotion féminine est venue heurter de plein fouet le respect que je dois à un homme dominant en général, à mon Dom en particulier. Il va de soi que Laurent a le droit de passer dire bonsoir puis de repartir si bon lui semble. Il n'est pas à ma disposition. Tout cela, je le sais bien. Un homme qui se respecte ne peut laisser passer des remontrances émanant d'une travestie soumise. A peine le mail fut-il envoyé que je me mordais les ongles. Qu'avais-je fait ? Espérant calmer l'humeur de mon maître, je profitais d'une lettre-prétexte pour m'excuser.

Maître,
Je viens ici vous informer de la publication d'un nouvel article sur mon blog. Je suis heureuse de pouvoir vous satisfaire, même modestement. Je viens aussi m'excuser pour mon effronterie. Le ton de mon dernier mail ne convient pas à une soumise. Vos reproches sont justifiés. Je vais m'attacher à mieux me tenir dorénavant. Je reste à disposition cet après-midi de samedi. J'ai de nombreuses choses à faire (ménage, linge, rangement), Christine, qui a passé trois jours à Paris avec une amie est revenue avec une valise pleine. Elle apprécie que je m'occupe de ses affaires dans ces situations.
Mes salutations respectueuses,
Votre Soumise C.


La tactique n'a pas trompé un homme comme Laurent, rompu aux arguties féminines. La réponse du berger à la bergère ne se fit pas attendre. Ma punition rédigée, elle prit effet aussitôt.


Soumise,
Suite à ton mail que je n'ai pas du tout apprécié, tu seras punie pendant une semaine :
- aucun dialogue sur tout les sites sauf pour ton maître
- pinces aux tétons pendant deux heures tous les jours (suivant ta disponibilité)
- interdiction de porter des tenues féminine
- aucun jouet pendant une semaine

Dommage que tu n'as pas de cage car tu aurais du la porter pendant 15 jours 24/24 !
Voilà ta réponse. Nous ferons le point samedi prochain. J'ai horreur de ce type de message j'espère que ce sera le premier et le dernier.
M.L.


Je pouvais sentir la fermeté dans chacun de ces mots. Jamais je n'avais perçu mon Laurent ainsi. J'étais vaincue. La force de cette sentence m'attachait plus encore que des liens réels. Mon Maître n'avait pas besoin de plus que des mots pour me punir. Honteuse et désemparée, je n'avais pas d'autre choix que me plier à se volonté. Je l'avais bien cherché.
La semaine fut d'une longueur interminable. Je me suis hasardé à quelques salutations de courtoisie. Sans réponse. Le Maître veillait, je le sentais, à ce que je respecte sa volonté. Il savait que les mesures correctives me contraignaient et me blessaient. J'imagine que ma dernière missive l'a conforté dans l'idée qu'une juste punition aide un soumis à progresser.

Bonsoir Maître,
Nous sommes samedi et je viens me présenter devant vous. Je vous prie de m'excuser pour mon comportement irrespectueux et mon impertinence. La semaine a été longue, loin de vous, de vos messages. Je n'ai pu porter les pinces deux heures chaque jour comme demandé mais j'ai fait de mon mieux. J'ai décliné les conversations, y compris celles des copines en leur expliquant que j'étais punie. La disgrâce s'est ajoutée à la solitude.
Je ne me permettrai plus de vous écrire de la sorte. Je demeure à votre disposition.
Salutations respectueuses de votre soumise C.

Bonsoir Soumise,
J'espère que tu vas bien.
Excuses acceptée mais il n'y aura plusaucun dérapage de ta part, est-ce clair ?
Passons à un autre dossier. As as-tu reçue ton collier ?
Bisous coquins 

M.L

Fin de l'incident

soumise encore et toujours

Tous les couples connaissent des hauts et des bas, des moments chauds, intenses, fusionnels et d'autres où la distance se fait sentir. Laurent est un homme qui donne beaucoup. Il m'accompagne, me dirige dans mon parcours de femme et de soumise. En retour, il demande beaucoup. Son exigence pour sa partenaire correspond à celle qu'il s'applique à lui-même. En fin d'année, j'ai failli à mes devoirs envers lui. Souvent connectée sur les sites, j'oubliais de lui laisser un message. C'était d'autant plus cruel qu'il adore recevoir des messages de sa protégée. J'ai levé le pieds sur mes exercices et ma féminisation alors que je sais que cela est important pour moi et pour lui.

Naturellement, son agacement s'est transformé. Malgré sa grande expérience dans l'art de dresser une travestie, il m'a fait comprendre que j'outrepassais les limites d'un comportement décent pour une soumise. J'ai frôlé la répudiation. La honte d'un rejet par son Dom est un désaveux personnel que je ne peux supporter de vivre. Mais surtout, je suis attachée à lui, physiquement et affectivement. Laurent est mon homme et je veux continuer à être à ses côtés. Il m'a offert un collier et je l'ai accepté. Quelque chose en moi a peut-être résisté à la force de mon maître, un reliquat d’ego mal placé.

J'appartiens plus que jamais à M.L.

Voici la lettre d'excuses que j'ai rédigé à sa demande pour implorer sa clémence. Elle n'évitera pas les punitions à venir (car elles viendront en leur temps) mais exposera publiquement ma disgrâce. Ainsi va la vie d'une soumise insouciante et insolente.

Cher Laurent,
Le temps a passé depuis que je vous ai averti que je ne serais pas disponible pendant un certain temps. Le temps a tellement passé que j'en ai été dépassé et vous ai négligé. Une fois de plus, j'ai manqué à mon engagement auprès de vous et au respect que je vous dois. Vous m'avez souvent comprise, écoutée, pardonnée. Vous m'avez aussi punie, à juste titre, pour mon insolence mais vous ne m'aviez pas encore répudiée. L'homme expérimenté que vous êtes connaît les limites des soumises, leur inconstance, leurs errements. Vous avez la hauteur d'esprit pour faire la distinction entre la dissipation et le désintérêt pour la soumission. Je n'ai jamais voulu vous offenser. Je mérite la disgrâce publique et ne demande aucune indulgence. J’accepte vos décisions à défaut de vous obéir comme je le devrais. 

Quoiqu'il en soit, je vous prie à genoux, de bien vouloir accepter mes plus sincères excuses. 
Je reste votre dévouée soumise.
Baisers
C.