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UNE VIE DE SOUMISE - Emma, suite et fin
Le 02/10/2020
Qui a prit la photo ?...pas moi |
La suite, je ne sais dans quel ordre, elle s'est déroulée. Thierry et Emma se sont-ils vus ? Ont-ils couché ensemble ? Ils sont les seuls à détenir la réponse. Thierry m'a confié récemment ne pas avoir eu d'aventure sexuelle avec ma compagne. C'est un homme droit et franc, je n'ai pas de raison de douter de sa parole. Pour autant, son intimité a été telle entre eux qu'on peut l'imaginer. Il a été pour elle un bon génie pour elle. Emma avait eu des amants et des histoires d'amour mais ne jouait pas avec ses atours. Il est probable qu'elle ne savait pas trop quoi en faire et s'est surprise à constater au fil du temps, l'étendue des possibilités qui s'offraient à elle en suivant les préceptes de Thierry. Un mouvement était enclenché et rien ni personne n'allait le freiner. Quel poids ai-je eu dans cette affaire ? J'avais cessé d'exister de manière concrète dans la sexualité d'Emma. Un jour, le glas de notre relation physique a sonné. La chasteté avait cessé d'être du côté de celle qui ne devait plus jamais être mon amante. Elle m'avoua une aventure avec un collègue. La relation (car il s'agissait en fait d'une suite d'aventures avec la même personne) durait même depuis plusieurs semaines lorsqu'elle m'en fit la confidence. Ni vraiment étonné, ni vraiment en colère, j'ai accueilli la nouvelle avec compréhension et résignation. Plus tard, j'ai été mis au courant d'autres aventures par Thierry. Sa protégée ne prenait plus la peine de m''informer de ses rencontres. Thierry recevait les confidences de ma femme en primeur. Au début, de leur aveu même, il fut décidé de ne pas me choquer. Toujours compatissant, l'homme me répétait que je ne devais pas m'en vouloir, je n'aurais jamais pu la rendre sexuellement heureuse. Emma se révélait à elle-même. Elle accumula les expériences comme s'il fallait effacer les années passées ensemble à ne rien faire. S'il m'était arrivé de fantasmer, comme beaucoup d'hommes sur les infidélités de ma femme, je n'ai pas ressenti le même frisson en le vivant. Personne ne m'a dit que j'étais cocu car plus personne ne concevait plus, en dehors d'un cercle très proche aveuglé par les convenances qu'on pouvait former un couple. Son apparence se fit plus provocante sous les indications perverses de son mentor. Il ne supportait pas qu'elle porte de sous-vêtements. La poitrine généreuse d'Emma s'offrait toujours plus sous des chemisiers toujours plus échancrés. Thierry adorait que les matières flattent ses tétons proéminents. Je la voyais de moins en moins. Entre deux apéros des fêtes, des réunions de travail, des week-ends, elle est devenue une icône virtuelle devant laquelle j'ai commencé à me caresser, seul. Dans un moment d'agacement, j'ai évoqué cette honteuse habitude auprès de Thierry. Nullement choqué, sa compassion n'avait pas de limites. J'en avais le droit, Emma était une belle sexy que de nombreux hommes désirent. Certains recevaient ses faveurs, d'autres pouvaient espérer. Moi, je devais me contenter des images qu'il m'envoya peu de temps après. Le cerbère qui gardait la porte de la sexualité d'Emma est devenu mon dealer d'images. Les photos qu'elle envoyait à son coach sont passées progressivement du naturisme aux soirées festives pour finir par les scènes de sexe. C'était aussi fou qu'excitant. Plus cette femme était infidèle, plus elle était attirante. Je la voyais parfois sortir avec des tenues très provocantes. Une voiture l'attendait en bas, rarement la même.
Ma descente aux enfers a été inversement proportionnelle au 7ème ciel qu'elle me confiait régulièrement atteindre.
Je passerai sur les expériences encore douloureuses qui s'ensuivirent, toutes plus humiliantes les unes que les autres. Le fait est qu'elle a rencontré , je ne sais comment, un homme établi à Grenoble. Les photos cessèrent, indiquant qu'il s'agissait d'une relation plus sérieuse. Je ne l'ai presque plus vue à partir de ce moment. C'était 4 mois avant de me signifier la fin de notre relation. Il avait été décidé qu'en cas de séparation, si elle pouvait jouir d'un logement chez son nouveau compagnon, je pourrai occuper notre appartement, au moins jusqu'à ce que je trouve moi-même une solution.
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UNE VIE DE SOUMISE - Christine
Le 04/10/2020
Il avait été décidé qu'en cas de séparation, si elle pouvait jouir d'un logement chez son nouveau compagnon, je pourrai occuper notre appartement, au moins jusqu'à ce que je trouve moi-même une solution. Je pensais y rester quelques mois mais ma nouvelle ex, propriétaire des lieux m'informa que ce ne n'était finalement pas possible. Son chéri avait trouvé un poste à Lyon. Je me suis retrouvée dans une situation impossible : je naviguais d'un canapé à une chambre d'amis, d'un bureau à une chambre d'hôtes, sans cesse entre deux logements plus incertains les uns que les autres. Il m'a fallut réagir vite pour ne pas sombrer.
Je ne sais plus qui ni comment mais l'idée de contacter des associations d'aide aux personnes transgenres m'a beaucoup apporter. J'ai appelé ici et là pour expliquer ma situation puis me suis déplacée pour rencontrer des personnes attentives. A 50 ans, mon cas détone un peu car il est rare d'être mise à la porte à cet âge. C'est dans les locaux de Chrysalide que j'ai fait la connaissance de Christine. Jamais je n'aurais pensé qu'une personne me comprenne aussi bien qu'elle. Cette belle brune énergique de quelques années de moins que moi a pris le temps de m'écouter. Elle m'a trouvé des solutions d'hébergement en colocation qui m'ont permises d'éviter le pire. J'y ai fait, là aussi des rencontres avec tous types de personnes à l'identité non reconnue et discriminée. Christine est passée presque tous les jours durant cette période. Son zèle a fini par me mettre la puce à l'oreille. Les ressorts amoureux sont complexes et impalpables. Christine est bisexuelle mais son engagement vient de plus loin. Son grand frère est décédé du Sida il y a une vingtaine d'années.
Et nous voici, elle et moi, à papoter, si j'osais dire, ente filles. Qu'a t-elle aimé chez moi ? Je n'étais pas au meilleur de ma forme. Grâce à elle, j'ai pris conscience de ma spécificité de genre. A présent, je ne sais si je suis uniquement une femme mais je sais que je ne suis pas uniquement homme. Christine n'est pas gênée par mon ambiguïté ni par mes questionnements. Elle comprend mes désirs féminins, s'en amuse et m'accompagne dans mon parcours. Elle sait que j'aime la compagnie des hommes depuis longtemps, qu'ils partie de ma vie, plus encore maintenant que mon apparence penche du côté du miroir. Son amour est ailleurs, tout autour de moi, il me réchauffe, me réconforte. Christine est la plus belle rencontre de ma vie.
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UNE VIE DE SOUMISE - Blog !
Le 29/09/2020
Blog, ça sonne comme blob, bogue, kloug !!
Ce monosyllabe est l'un des outils de la culture cyber dans laquelle la planète nage depuis 25 ans. Le blog est une page vide, à remplir de ses impressions du moment. Des émotions fortes, j'en vis depuis quelques temps ! Maître Laurent a lu mon blog avant de faire ma connaissance. Intrigué par mon premier roman, Crise de Mœurs, mon lecteur favori s'est imprégné de mon style littéraire avant de s'emparer de moi toute entière. Voici un homme qui aime les mots et les choses. Avec moi, il aura les deux. Nos premiers échanges ont porté sur l'itinéraire de Fabien, le personnage principal du roman, sa féminisation progressive et ses liens contrastés avec son ancien collègue et futur Dom. Les comparaisons entre les deux couples, ceux du livre et nous, dans la réalité, ont constitué les premiers éléments de complicité. Laurent a lu dans mes lignes comme dans mon esprit. Ses mains ont parcouru mon texte avant de parcourir mon corps. La suite, c'était à moi de la conter, ici-même, sur le lieu de nos premiers émois. Je n'y aurais pas pensé si l'homme qui allait devenir mon Dom ne m'avait enjoint de mettre à l'ouvrage. Mon blog était alors en jachère. Ce jardin des délices n'attendait qu'un nouveau jardinier pour le faire à nouveau fleurir.
Un premier article fut rédigé et mis en lignes dans des délais que Laurent ne m'a pas laissé le loisir de dépasser. Il s'agace du laxisme d'une soumise dilettante. Accumulant plusieurs jours de retard, il m'a vertement tancé plusieurs fois. A chaque jour, suffit sa peine et son article. Craignant la disgrâce d'une nouvelle punition, je me plie aux volontés de mon maître désormais. J'ai compris que c'est pour mon bien. Avoir un Dom bienveillant est une chance.
La mission est de relater notre relation réelle avec style. En nous exposant, nous affirmons nos liens aux lecteurs amoureux de belles histoires. Les récompenses viennent saluer mes efforts. Le Maître n'oublie jamais d'encourager sa romancière soumise.
28 sept. 15:36
« ...Laurent
Délicieux ton blog mon amour tu aura une récompense si tu rattrapes 2 jours. Tu dois raconter le dialogue avec Stephi Mina, Romane sans oublier tes journées avec Christine.
Bon courage
ton homme... »
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UNE VIE DE SOUMISE - Les copines
Le 30/09/2020
L'art de la domination n'est pas qu'administrer des punitions. Nous voyons au fil des articles ce que le Dom entreprend pour faire progresser sa soumise. Il suit de près sa plastique, sa garde robe, ses manières. L'image de la femme soumise doit correspondre aux désirs de son homme. Elle devient l'objet sexuel du désir dominant.
Mais s'il n'est pas juste un jouisseur, le maître s'attache à ce que sa protégée avance également dans sa vie de femme. Conscient qu'une bonne éducation n'a d'autre objectif de rendre la personne intimement rivée à son statut, Laurent a très vite capté les enjeux psychosociaux de son emprise.
En changeant radicalement le contenu de mon profil, je suis devenue la régulière d'un homme, plus cette jolie travestie un peu inaccessible qui se pavanait sur la croisette informatique. L'artisan de cet union est un homme bien réel. Il joue désormais un rôle essentiel dans ma nouvelle vie au sein du village numérique. Cela impacte profondément la vision que j'ai de moi-même en tant que femme travestie. Mon abandon n'est plus seulement physique ou même cérébral, il est social aussi car notre identité passe aussi par ce que les autres perçoivent de nous. Là est la grande différence entre un master qui consomme et un autre qui éduque.
J'ai longtemps négligé l'importance de relations amicales et régulières avec mes consœurs transgenre. J'ai tendance à fuir les ghettos identitaires tout comme les avances de filles obsédées par la seule chose sexuelle. Lors d'une lettre à Romane, une nouvelle amie, je lui confie ceci :
« ...Je recherche pour ma part, la meilleure manière de faire parler la femme en moi. La femme n'est pas une personne déguisée. La femme est une vision du monde, une expression, un idéal peut-être. Et cela est bien loin des talons et de la lingerie. Point besoin de l'attirail pour ressentir la façon d'être d'une femme. Ce qui peut me éventuellement me gêner, ce sont les hommes qui ne font que s'habiller en femme mais n'en ressente pas l'essence. C'est du fétichisme pur et simple. Dans ces cas, je ne vois pas l'intérêt de développer autant d'énergie. Voilà pour l'esprit. Passons à l'image
Sans être une crossdresser superbe (regarde sur Tumblr, flick'r et consort, le nombre de crossdressers américaines absolument magnifiques), ce qui m'importe avant tout c'est ETRE femme, même en garçon(ne). Bon, la tenue et le maquillage aident évidemment l'incarnation de la féminité, c'est un fait. Mais si l'on peut penser que je suis féminine c'est parce que JE SUIS femme dans ma tête au moment où je désire l'être. Et si je suis femme en moi, je 'diffuse ' de la féminité autour de moi... »
Romane est une travestie sensible et sensuelle. Nous sommes entrées en relation par l'entremise de Laurent. Mon maître m'invite à juste titre à établir des échanges ( et plus, si j'étais lesbienne) avec d'autres de 'mon genre'. Il a raison car, entre filles, la paroles se libère autrement qu'avec les hommes. Laurent le sait et m'encourage à développer ma féminité en développant une vie sociale uniquement féminine. Les sujets ne manquent pas. Les dames qui lisent ces lignes le savent bien. Dans ces moments d'échange, les hommes n'ont pas besoin d'être présents. Nous nous sentons pleinement femmes car débarrassées du jeu de la séduction. Nul besoin de 'jouer' à la femme pour exciter un amant. Les copines connaissent mon homme et savent que je lui suis fidèle. Du coup, nous avons toute la liberté d'être nous-mêmes à l'intérieur d'un cadre strictement féminin. A l'extérieur de ce cadre, mon gardien veille à notre union.
Romane est une copine avec laquelle j'envisage de prendre un thé, faire des essayages, voire du shopping. Pour ce qui est de Mina, également validé par mon chéri, nous échangeons nos idées sur tel ou tel aspect de la vie de femme, elle a intercédé auprès d'un photographe pour une possible séance. Sophie, dont j'ai fait la connaissance peu de temps avant de succomber au charme de mon chéri, me reçoit demain pour faire de belles photos. Stephi, de Lausanne est une coquine qui aime aussi les hommes. Nos propos sont souvent empreints de grivoiserie, les mêmes que les nanas démentent toujours tenir. Je me prends au jeu de constituer un véritable réseau de copines avec des personnes de qualité, simples, gentilles et drôles. Varier, les activités, remporter ensemble les défis qu'une existence de femme travestie impose est aussi une façon de faire vibrer et cultiver ma féminité tout en confirmant mon statut de soumise et ce, en parallèle de ma relation de couple. Laurent désire avoir une femme qui vient se soumettre d'elle-même, pleinement consciente d'être attirée par lui. Mon amant-aimant n'en est que plus désirable lorsqu'il me rappelle à lui. Mon plaisir n'en est que plus grand lorsque je me présente à ses pieds, le cliquetis de la laisse dans l'anneau de mon collier signalant alors ma reprise en main.
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UNE VIE DE SOUMISE - Shooting chez Sophie
Le 02/10/2020
jambes interminables |
Maître Laurent m'a demandé de rédiger puis de publier après validation un rapport sur la séance photographique chez Sophie. Mon homme veut me faire sortir de ma cage virtuelle. Selon lui, il est important que je tisse des liens en tant que travestie dans la vie quotidienne. La constitution d'un book est une chose important pour une femme en formation; Elle marque les étapes de son évolution.
Dans la série avant/après, cette expérience inédite d'une séance de photos en présence d'une personne inconnue, la photographe Sophie, en l'occurrence, a engendré une branle-bas de combat digne des grandes manœuvres ! Au final, je me serai déplacée avec une énorme valise, un sac de chaussures, une housse de manteaux et robes, un sac-vanity. Sophie a esquissé un sourire en voyant le chargement mais en bonne copine n'en a pas rajouté sur le sujet. J'avais besoin de me rassurer. La préparation s'est faite, comme toujours dans la panique car on s'aperçoit souvent dans ces moments qu'il nous manque des choses, pire, que nous n'avons rien à nous mettre sur le dos !! Avec l'expérience, on sait que ce n'est pas vrai même. Pour autant, l'achat de nouvelles affaires et produits apporte toujours un petit plus dans le ressenti général.
On peut dire que cette première séance aura brassé de l'air et du chiffon !
J'ai d'ailleurs fait part de mon émotion à Laurent dans un petit message accompagné de photo de moi, épilée. Toute fière de me montrer au Dom dans le plus simple appareil, j'attendais de lui qu'il me réconforte et salue mon initiative.
« ...Maître
Trop de choses à faire !!
Chéri, je suis paniquée, écartelée entre toutes ces missions ! S'il vous plaît ménagez-moi, je vous prie. Je fais une séance de photos inédite pour moi, ça m'a demandé beaucoup de volonté et de travail. Du courage aussi. Peu de filles, même soumises ne font pas autant de choses. Je ne veux pas me faire plaindre mais juste rappeler le travail énorme que toutes ces missions impliquent. Je vais filer continuer de me préparer car même si je change sur place, j'ai décidé de sortir en garçonne pour me présenter à Sophie...et vous vous témoigner ma bonne volonté. A Tout a l'heure, Maître chéri.
Soumise C. »
Voulant l'encourager à m'encourager, j'ai adressé à mon Dom des photos de ma petite poitrine. J'avais oublié un détail...
« ...Ton soutien gorge n'est pas du du tout sexy par contre, je te félicite pour belle petite poitrine. A propos de ton pubis, je t'avais dis sans poils ou uniquement ticket de métro. Les prochaines fois, fais ce qu'il faut pour être irréprochable... »
ton homme. »
Bien, ça m'apprendra à faire du zèle. Dans la foulée, mon 'chéridom' s'est ravisé.
«...Ma soumise,
Je sais que ce n'est pas évident. Je reconnais que tu n'arrêtes pas de vouloir me faire plaisir, tu es une fille adorable. Profite bien de cette séance entre femmes. Gros bisous à très vite.
Ton maître.»
Je n'ai pas eu le temps d'attendre d'autres encouragements. Il fallait y aller.
Contrairement à une soirée qu'on peut planifier, la séance photo commande la multiplicité des choix. Les décors imposent parfois une logique, la lumière aussi, sans parler de la sensibilité du photographe car au final c'est lui (ou elle) qui crée l'image.
Sophie, avec qui j'avais plusieurs fois parlé m'a reçue chez elle. Je suis partie de chez moi dans une tenue mixte ( jean en toile huilée, bottines léopard à talons plats, pull noir à col roulé et specer matelassé). Pas de maquillage, de sac, ni d'accessoires. Le look garçon efféminé plus que garçonne). Le coffre de la voiture débordait de valise, boîtes à chaussures, housse et mon gros sac à main. C'était trop, bien trop car au final, nos choix se sont portés sur deux tenues seulement. Mon hôte a remarqué l'aisance avec laquelle je suis apparue apprêté avec ma jupe en laine moulante arrivant au dessus du genou, un pull large échancré, des bas couleur chair et de belles sandales que ma compagne Christine m'a offert il y a deux ans.. C'est dingue, dès que je suis en tenue féminine, je me sens bien. Hormis ce foutu mascara qui a ruiné mon regard. D'autant plus que le reste du maquillage ne m'a pas du tout convaincue. Je ne reviendrai pas devant un objectif sans les services d'une maquilleuse professionnelle. C'est le seul point noir de ce bel après-midi.
Sophie a déployé son matériel, mis en place un décor sommaire, allumé l'éclairage artificiel, la lumière naturelle nous faisant défaut.
Les essais, les premières poses ont montré la faiblesse de mon maquillage. Et oui ! On peut bien s'afficher comme une pépette du Net, on n'en est pas moins parfaite. Au demeurant, je ne cesse de dire à qui veut l'entendre (les filles surtout car ces messieurs ne s'intéressent pas toujours à ces sujets), l'art du maquillage est essentiel, consubstantiel aurai-je dire à notre nature travestie. Je ne parle pas des des petites nanas qui ont la chance insolente de présenter à la face du monde un minoi angélique mais des nombreuse autres qui doivent, comme moi, batailler pour être belles. Révéler notre nature féminine, aussi profondément ancrée soit-elle est un long chemin. Il s'agit d'un choix de vie qui nous engage physiquement. Si l'épilation ne se voit guère en hiver, il en va autrement lorsque les beaux jours nous invitent à mettre nos jambes au soleil. Plus voyant, la finesse des sourcils est un signe plus que équivoque. ajoutez des oreilles percées, un tatouage délicat, du verni aux ongles et vous avez les premiers éléments d'une revendication sociale. Ces décisions nous engagent donc bien. Raison de plus pour parfaire son maquillage.
Mais revenons à la séance elle-même. Si j'ai fait le deuil d'une vrai beau portrait, je trouve que l'oeil artistique de Sophie s'est très bien accommodé de cette fâcheuse contingence. Elle m'a fait poser sur le lit. Le plissé du drap gris foncé décrivait de petites vaguelettes d'ombre et de lumière. Mes jambes gainées, terminées par ces très hauts talons, captées par l'angle particulier de l'objectif les ont rendues interminables. Les poses que la photographe m'a fait prendre éviquent la nonchalance d'une femme soumise au regard. Le jeu du clair obscur donne à ce clichés des airs de peinture. Mon corps est un élément d'un tout et le fruit d'un œil bienveillant.
Sophie, à qui je plaisais visiblement est resté très professionnelle. La photo, son élément nous a permis un bel échange et la découverte de l'une et l'autre, conditions propices à un shooting de qualité.
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