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CRISE DE MOEURS ( nouveauté 2013 ! - chap 47 )
Le 22/12/2013
Il lui fallait être discrète dans ce pays étranger, et en même si proche. Vêtue d'un voile qui cachait en partie son visage, Nathalie déambulait désormais seule, vêtue d'une tunique longue et de sandales plates. Rien d'ostensible ne venait indiquer son genre. Elle était une femme parmi les autres. Elle put ainsi faire son premier shopping, sentant sous le tissu léger ces deux grosseurs qui lui rappelaient sa nouvelle condition.
Les seins, plutôt volumineux au final, lui imposaient de nouveaux mouvements, des précautions et une délicatesse que les hommes hommes n'ont pas besoin d'observer. Un monde de délicatesse s'ouvrait devant elle. Pour l'heure, elle savait que son retour serait encore difficile mais elle sentait, elle espérait qu'une nouvelle vie finirait par arriver. Elle avait enduré beaucoup d'humiliations et de souffrances pour renoncer. Un jour, elle serait établie et entamerait la vie simple d'une femme honnête. Le reste, elle l'enfouirait dans les afres de sa mémoires.
D'ailleurs, elle ne savait plus comment elle en était venue à faire tout ça. Une amnésie ? Non, une envie de passer à autre chose. Elle était une autre personne, dans sa tête et très bientôt, dans son corps.
Deux jours plus tard, la préparation de la seconde intervention se profila avec de nouveaux entretiens. Elle découvrit avec plus de précision les modifications que son visage allait subir. A n'en point douter, Nathalie aurait elle-même du mal à se reconnaître. Le nez, les paumettes, les paupières, le menton, les lèvres....autant d'éléments qui allaient être affinés, remontés, lissés afin de donner à ce visage masculin ( bien qu'imberbe et maquillé) des traits définitevement féminins. Des rendez-vous avec le psychologue étaient programmés.
Un visage, c'est une part de son identité. Elle n'y pensait pas encore mais elle savait qu'un jour, elle devrait passer par une vaginoplastie pour prétendre à un réel changement d'identité. Nathalie allait devoir demeurer encore longtemps une transexuelle, c'est à dire encore fragilisée socialement, soumise à la domination de Maurice et de sa compagne Christiane ou de tout autree pédateur ou simple dominant. Elle savait qu'elle devrait continuer à se prostituer, d'une manière ou d'une autre pour financer ses projets personnels et gagner de quoi construire une nouvelle vie. Qu'importe, le verrou psychologique, pour ce qui la concernait, avait sauté, avec les premiers clients, il y a bien longtemps. Elle ne souciait plus du nombre - incalculable - d'hommes qui avaient sollicité et obtenu ses faveurs. Elle était une travailleuse du sexe désormais et se concentrait sur le gain que sa transformation physique allait pouvoir lui procurer.
Le soleil était déjà haut dans le ciel. Pendant encore plusieurs heures, l'équipe du docteur allait travailler consciencieusement sur le nouveau visage de Nathalie. En fin d'après midi, elle sortit du bloc et fut placée, comme il se doit, en réanimation, ne remontant dans sa chambre que tard, dans la soirée.
L'intervention fut longue, très longue....
.....Et pour cause, il fallait refaire de multiples aspects d'un visage et lui donner une cohérence, une harmonie. Malgré ça, il ne lui fut pas permis de voir son visage à son réveil. Il n'était d'ailleurs pas possible d'apercevoir quoi que ce soit derrière les bandages.
Nathalie avait l'habitude de ces tissus protecteurs et fit preuve d'une grande patience. Une semaine se passa entre le repos et les premiers soins dermatologiques post opératoires. Puis ce fut le moment tant attendu. On l'avait prévenue qu'elle devait s'attendre à voir un visage gonflé et tuméfié mais, selon le chirurgien, tout s'était bien passé et il fallait laisser travailler la Nature, désormais.
A la vue de ce nouveau portrait, elle resta bouchée durant plusieurs minutes, incapable qu'elle était de dire si cela lui convenait ou pas. Nathalie venait de faire la connaissance d'une nouvelle personne. L'homme qu'elle avait été il y a deux ans, n'existerait plus jamais. Elle rennaissait sous les traits de Nathalie, transexuelle d'1m73, 67kg, cheveux mi longs châtains foncés, pointure 40, taille 38, poitrine et bonnet 95D, profession prostituée. Voilà qui elle était au jour de ce jour. Elle allait devoir repartir de là.
Maurice lui avait donné une nouvelle forme psychologique en la féminisant et l'amenant à se soumettre. Lorsqu'elle allait rentrer, plus de trois semaines plus tard, elle allait devoir reprendre son service d'une manière ou d'une autre chez ses maîtres. Qu'allaient-ils lui réserver ? Christiane, femme perverse et dominatrice devait déjà préparer le destin à court terme de sa domestique.
Le couple fût d'ailleurs très vite mis au courant de l'avancé des 'travaux'. Maurice, toujours aussi voyeur, demanda même que Nathalie lui envoie des photos. Ce qu'elle fit en prenant des clichés de sa poitrine pour commencer. Lorsque le maître les reçut, il félicita son ex 'ami(e)' pour son choix courageux.
- " ...Il est clair qu'avec des mammelles aussi grosses, ton potentiel commercial prend du galon !" lui avait-il répondu avec enthousiasme. Il était, biensûr, excité à l'idée de tel organes déformés par des prothèses si opulentes. il ne pensait pas, comme Mathias, le patron 'placeur' , à la rentabilité économique. Maurice appréciait de voir un être prendre les atours d'une créature tout droite sortie de ses fantasmes. En même temps, il ne voyait pas la personne, ne s'y intéressait pas. L'arrivée des premiers clichés du visage de Nathalie eurent une réaction plus contrastée car, bien entendu, ils ne reflétaient que la dure réalité. Les rougeurs, les parties gonflées des contours faciaux de la patiente ne lui conféraient guère de charme. On devinait bien qu'une femme sortait d'une opération lourde mais, sans éclairage, sans maquillage et surtout sans que le corps n'ait le temps de récupérer pleinement le traumatisme de l'intervention, les photos ne correspondaient pas aux images fantasmées de Maurice.
Il se passa encore trois semaines durant lesquelles Nathalie allait du bureau du chirurgien à celui du psychologue. Désormais hébergée dans une unité de séjour où le suivi post opératoire aurait lieu et clorait son long séjour, Nathalie se laissait aller à la rêverie, aux soins esthétiques. Elle s'appropriait lentement ce visage qui s'affinait de jour en jour. Elle avait la possibilité de sortir se balader, faire des emplettes mais devait revêtir une tunique assortie d'un voile. La pose du voile nécessitait un savoir faire que lui enseigna volontiers l'une des aides soignantes à la conviction musulmane très affirmée. Cette dernière ne connaissait pas la réelle identité de genre de Nathalie. La considérant comme une femme, elle approuvait le fait que Nathalie veuille sortir voilée.
-"C'est bien de mettre le voile. Tu es tres respectueuse de notre culture pour une occidentale, et tu es une belle femme, alors, pourquoi ne restes-tu pas ici ?"
-" Rester ici ?..mais pourquoi faire ?" répliqua Nathalie
- "Tu es mariée ?"
-"Non"
- "Même pas un fiancée ?"
-" Même pas !"
-" Alors, profite du soleil, de la vie facile ici. Tu pourrais te trouver un gentil mari. Je connais des hommes droits qui feraient de bon maris pour toi." lui avait dit Nadira, d'un ton familier et complice.
-" Oh, les hommes, tu sais,.....;ils sont tous les mêmes. ils veulent tous la même chose. Des bons maris, tu dis ?...j'en connais quelques uns, des bons maris..."
Le ton désabusé et un brin agaçé employé par Nathalie avait, un instant, refroidit Nadira. Mais ne se laissant pas abattre par le manque d'enthousiasme de son interlocutrice reprit de belle sur un autre sujet.
-" Tu es musulmane ?"
-"Musulmane ?......Ni musulmane, ni juive, ni chrétienne !"
Elle faillit dire "Ni Dieu, Ni Maître" mais se ravisant car si Dieu avait disparait de son esprit, le Maître, les Maîtres, eux étaient encore bien présents.
-"Tu ne devrais pas vivre en dehors de la domination d'Allah !"
- " J'ai déjà bien assez de celle de Maurice" marmonna Nathalie
Nathalie était à présent apprêtée comme toute bonne femme maghrébine. La partie visible de son visage ne laissait maintenant voir que quelques ecchymoses, vite cachées sous d'épaisses lunettes de soleil. Flânant dans le souk, elle put jouir impunément de sa nouvelle féminité. Elle ne fut nullement importunée lors de ses emplettes mais ne sachant parler l'arabe, celle-ci demeuraient fastidieuses. Elle connaissait, pour être ici depuis plusieurs semaines maintenant, quelques mots ou expressions mais ne savait formuler de véritable phrase.
Il n'en restait pas moins que déambuler pour ainsi dire presque nue sous la longue tunique, fut pour elle un plaisir inattendu au point tel que les escapades de l'après midi devinrent un rituel délicieux qu'elle voulut sous aucun prétexte manquer. Nathalie savait désormais poser elle-même la coiffe traditionnel et finit, après quelques promenades par enlever ses lunettes qui obscurcissaient sa vue dans les allées sombres du Souk.
Son budget de remise en forme et la modicité des prix lui permettaient d'acheter des bijoux de belle qualité, des vêtements, des produits pour la peau, en bref, tout ce qu'aiment se procurer les femmes dans leurs temps libres. Elle se procura même deux belles parures, robes et voiles, brodées à la main.
Et puis vînt le jour de préparer le voyage de retour. Elle avertit Maurice de son arrivée. Il viendrait la chercher et réclamait par la même occasion, une photo du visage pour être sûr de la reconnaître car rien n'était désormais moins sûr qu'il la reconnût tant elle avait changé!
-"Voici mon numéro,appelle-moi si tu as besoin de quoi que ce soit..et puis, viens me voir si tu t'ennuies en France". Les mots de Nadira avaient bizarrement sonné à l'oreille de Nathalie. Elle ne put lui en faire la confidence. Après tout, cela partait d'un bon sentiment et puis, cette complicité féminine était pour Nathalie, le plus beau des compliments. Elle n'avait plus d'appréhension à vivre en femme désormais. Il faudrait qu'elle prouve qu'elle est un homme plutôt que le contraire !
Les valises furent enfin prêtes et un dernier rendez-vous administratif allait lui permettre de repasser la frontière sans problèmes. En effet, ses formes et son visage avaient tellement changé que sont apprence ne correspondait plus du tout à la photo d'identité de...Fabien. Elle avait pu entrer dans le pays car on devinait encore ses traits mais maintenant que sa physionomie avait totalement changé, il fallait expliquer la distorstion entre le cliché officiel et la réalité. La Clinique, qui avait pignon sur rue avait l'habitude de délivrer des attestions officielles qui permettaient aux patientes transexuelles de rentrer chez elles.Moyennant un backchich, la patiente passait sans encombres les contrôles d'identité.
Enfin, ce fut le jour du départ. Il fallait dire au revoir sur cette terre qui serait celle de la rennaissance.Le taxi chargea les bagages et prit la direction de l'aéroport. Nathalie avait choisi de ne pas mettre de tenue trop sexy pour ne pas attirer l'attention. ce fut une sage décision car le policier, au contrôle d'identité eût un regard qui semblait chercher les trains communs avec ceux de Fabien, homme de 38 ans dont le passeport remontait à plus de sept ans. Mais la chance fut avec Nathalie ce jour-là, semblait-il....le tampon fut apposé et un geste désabusé indiqua qu'elle pouvait y aller.
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CRISE DE MOEURS ( Nouveauté 2013 ! - chap. 48)
Le 27/01/2014
- " Mais ce n'est pas possible, ça ! Vous ne voyez pas que je rater mon avion ? Mes bagages ont été enregistrées et mon passeport a été tamponé !! ça fait une heure que je vous dis que je suis bien la personne sur la photo. Vous avez bien vu l'attestation de la clinique, non ? Appelez-les ! Ils vous diront, eux !"
-" Monsieur, ..enfin, désolé de ne pouvoir dire Madame...mais, jusqu'à preuve du contraire, vous êtes un homme...Vous devez comprendre qu'il y a des règles dans ce pays....que VOTRE pays nous impose. Une personne qui n'a pas l'apparence, ni même le physique de celle qui est entrée sur notre territoire est suspecte. Outre le fait que notre pays tolère mais n'autorise pas vraiment les pratiques auxquelles vous vous adonnez, vous contrevenez aux règles de savoir vivre de notre pays. Nous ne pouvons vous laisser passer le check sécurité sans être sûrs que vous êtes bien la personne que vous prétendez être." Le français de ce policier était parfait et ses propos clairs : Nathalie n'allait pas pouvoir rentrer aussi facilement qu'elle l'avait pensé.
L'explication tourna au cauchemar. Nathalie voyait le temps passer et son retour en France se compromettre sérieusement. L'agent qui avait tamponné son passeport avait quand même avait parlé à son supérieur de ses doutes. Et ce dernier, plein de zèle, avait bloqué l'avancement de Nathalie dans le couloir menant à l'appareil. Elle se retrouvait coincée par la Police aux frontières depuis. On lui expliqua que des vérifications d'identité allaient devoir être faites à son sujet. Elle n'était pas arrêtée mais allait devoir être assignée à résidence ou conduite à son Consulat.
Nathalie, qui se voyait mal au Consulat de France se souvînt du numéro de Nadira, l'aide-soignante. Recevant l'autorisation de l'appeler, elle parvint à lui parler. Nadira proposa de venir la chercher et était prête à se montrer garante de son ex patiente.
Après avoir montré pattes blanches, elle put retrouver Nathalie, épuisé et dépitée, voyant son avion s'envoler pour la France.
- " Que vais-je faire ?...Ils disent que ça ne prendra que deux jours.mais j'en doute..qu'en penses-tu ?" avait déploré Nathalie
- " Oh, les lenteurs dans notre pays, sont courantes, vous savez Madame Nathalie....Venez avec moi, je vous emmène chez moi, n'ayez crainte. Vous pourrez attendre à la maison que vos papiers arrivent. Je ne comprends pas non plus ce qui arrive mais ils sont nerveux en ce moment, il y a des rumeurs d'attentat et puis, il y a tellement de gens qui veulent entrer en France ..."
Les deux femmes quittèrent l'aéroport sans probèmes et se rendirent directement chez Nadira qui habitait un petite maison dans les faubourgs. Le logis était modeste et peu meublé mais propre et bien tenu. Nadira proposa à son invitée de se reposer dans la chambre. Elle lui prépara une infusion calmante et Nathalie finit par s'endormir, épuisée nerveusement. Elle fut réveillée par la pensée de Maurice qui devait attendre son arrivée à l'aéroport. Mais quelle pouvait-il être ? Mon Dieu ! La nuit était tombée et son téléphone était introuvable. Nathalie se leva d'un bon et tomba nez à nez avec Nadira qui préparait un tagine.
- " Mon téléphone, où est mon téléphone ?" s'écria-t-elle
Nadira, un brin surprise mais sereine répliqua " il est sur la commode, Madame. Je l'ai éteint pour ne pas vous réveiller. Vous avez dormi tout l'après midi"
-" Excuse-moi Nadira, je suis tellement stressée. Quelqu'un devait m'attendre à mon arrivée et il ne doit pas savoir où je suis. Oh, bong sang, ?.....plus de batterie !......Et puis voilà que mon abonnement local a prit fin à midi...Je ne sais plus quoi faire... "
-" Calmez-vous, madame Nathalie.."
-" Tu peux me tutoyer et m'appeler Nathalie, s'il te plait ?..je suis assez stressée comme ça pour supporter les mondanités !
- " Très bien Madame Nathalie, calme-toi. Mon frère va te trouver un chargeur et tu retrouveras le numéro dans tont éléphone. Alors, tu pourras appeler ton mari, en France"
-" Ce n'est pas mon mari.;enfin, plus, enfin.....enfin, on ...bref, c'est compliqué"
Nadira se mit à rire.
-" J'ai l'impression, oui ! Tu vois, tu aurais un mari, tu n'aurais pas eu de problème. Il se serait occupé de tout...et entre hommes, ils se seraient compris..."
Nathalie ne comprenait pas cette obsession qu'avait la fille de parler sans cesse de maris. Peut-être parce qu'elle-même ne semblait pas mariée.
Le lendemain, Moktar, le frère de Nadira, un homme de trente cinq ans environ passa chez sa soeur afin de rapporter un modèle de chargeur correspondant à celui de Nathalie. Ce qui fût chose faite. Nathalie fût gênée de remercier cet étranger qui la regardait d'un drôle d'air mais à qui elle devait un service, un remerciement tout du moins. Elle put enfin avoir accès à son répertoire et appeler depuis le mobile de Moktar Maurice qui fulminait de s'être déplacé pour rien et d'avoir attendu en vain à l'aéroport. Nathalie ne sût quoi lui répondre quant à son arrivée puisque celà dépendait du bon vouloir et de la célérité de la Police. Or, la corruption faisant rage, il ne fallait pas s'attendre à un travail promptement mené. Que faire alors, sinon attendre patiemment.
En attendant, Nathalie, qui se trouvait démunie, puisque ses bagages n'avaient pas eu le temps d'être débarquées, était à la merci de la générosité de Nadira et de son frère Moktar. Elle connaissait le prix des communications internationales et insista pour payer ses appels lorsque, fouillant dans son sac, elle découvrit avec horreur que l'argent liquide qu'elle avait précautionneusement placé dans une pochette secrète de sons ac à main avait disparu. Près de mille euros s'étaient envolés. Nul doute que la Police avait fouillé le sac et pris l'argent. Une chappe de plomb s'abattit sur la femme. Bien que nNadira et son frère tentèrent de la rassurer, Nathalie s'effondra en larmes sans retenue, demandant ce qu'elle avait bien pu faire à la providence pour qu'elle s'acharnât ainsi sur elle.
Les jours passèrent et aucune nouvelle ne parvenait jusqu'à Nathalie. C'est qu'elle finissait pas être connue au standard mais chaque jour, on lui faisait la même réponse négative quand on ne lui répondait pas du tout. Nadira, qui travaillait à la clinique la laissa aux bons soins de son frère qui passait tous les jours pour s'enquérir du moral de la Française. Ces visites étaient les seules que recevait Nathalie qui ne pouvait ni ne voulait sortir.
Puis, le temps passant, il fallut s'organiser au sein de la maisonnée car Nathalie ne pouvait profiter indéfiniment de la générosité de l'aide-soignante. N'ayant rien à se mettre, Nadira demanda à son frère de les accompagner au souk pour acheter des vêtements à Nathalie. Nathalie comprit, sans vraiment s'en étonner, qu'une tenue traditionnelle conviendrait non seulement mieux aux moeurs du pays et satisferait les impératifs de discrètion auxquels il était préférable qu'elle se plie, au regard de son 'statut'. Ainsi, Nathalie troqua son pantalon en coton pour une djellabah et d'un hijab qui la couvrait de la tête aux pieds, laissant néanmoins son visage visible.
Bien qu'étant un homme à l'apparence très viril, Nathalie avait remarqué chez Moktar, une sorte de précioseté inhabituelle chez les hommes qu'elle avait rencontré ici. Il portait beau et flanqué des deux femmes en tenue traditionnelle à l'apparence réservée, il donnait l'image d'un mâle dominant. Pourtant, Nathalie le sentait, Moktar n'était peut-être aussi attiré par les femmes qu'il le laissait penser. D'autant que lors des nombreuses conversations qu'ils eurent, Moktar n'évoquait aucune femme, aucune fiançaée, aucun amor déçu ni même aucune vantardise de conquête glorieuse. Elle lui sembla néanmoins qu'il la regardait d'un air particulier, probablement troublé par l'ambiguité de Nathalie. Pouvait-il deviner sa transexualité ?
Pour l'heure, la plantureuse française devait se comporter comme les autres femmes ici. Mais comment prouver sa réelle identité à des fonctionnaires qui paraissaient peu enclins à vérifier ses dires. Alors, il fallut attendre. Nathalie se mit au travail au foyer, puisque Nadira avait insisté pour qu'elle reste chez elle. Les deux semblaient bien s'entendre et Nadira apprit quelques rudiments d'arabe à son invitée de long séjour. Quand l'aide-soignante travaillait, c'est Moktar qui passait l'après midi pour un café, la causette. Parfois, il emmenait Nathalie manger une glace et se balader sur le bord de mer.
Leurs entretiens se firent de plus en plus intimes et un jour Moktar en vint à demander à son interlocutrice ce qu'elle pensait des 'hommes qui aiment les hommes'. Il savait que les homosexuels étaient nombreux en France et que leurs droits étaient préservés. Il avait entendu dire qu'ils pouvaient même se marier à présent. Cela lui paissait incroyable, lui qui vivait dans un pays où ce genre de 'penchants' étaient interdits et punis sévèrement. Les temps étaient d'ailleurs à la rigueur morale et il ne faisait pas bon d'afficher ses goûts en matière de sexe.
Nathalie lui répondait sans embages. Qu'aurait-elle pu dire d'autre, elle, la transexuelle prostituée ? Elle n'avait aucune haine à l'encontre des homosexuels bien entendu. Ce disant, elle sut que ses intuitions avaient été bonnes. Moktar était homo, elle en était persuadée et peut-être même soulagée. Que ce devait être difficile pour lui de vivre la peur au ventre dans un pays où il risquait la prison pour simplement aimer coucher avec des personnes du même sexe.
Le visage de Moktar s'éclairçit brusquement à l'écoute de la réponse de Nathalie. Ils stoppèrent leur marche et se regardèrent. Ils n'eurent pas besoin de parler pour se comprendre. Plus tard, Moktar expliqua que sa soeur, très à cheval sur la tradition lui mettait, depuis la mort de ses parents, la pression pour qu'il trouve une femme et se marie. La présence de Nathalie, une Française avait été une opportunité inespérée car Nadira se doutait bien que son frère n'était guère intéressé par les femmes. Ne le voyant jamais en compagnie de jeunes femmes, ne parlant jamais d'amour pour une fille, elle avait de sérieux doutes sur son compte.
Avec une Française, se disait-elle, ce serait plus facile. "...Elle vient d'un monde moins à cheval sur les règles morales et acceptera le passé de mon frère...". Nadira vit donc, jour après jour naître une belle complicité entre Moktar et Nathalie, favorisant les moments qu'ils auraient à se trouver ensembles. Déjà, elle parlait à son entourage de l'idylle de son frère avec une 'belle Française' ! Pendant ce temps, le 'couple' sortait de plus en plus, faisait des courses ensembles, de longues balades mais en tout bien, tout honneur. Les amis de Moktar sûrent se taire lorsqu'ils rencontrèrent Nathalie. Parler serait également se trahir et mieux valait se faire silencieux dans ce climat délétère.
Un mois, puis deux, puis trois s'écoulèrent jusqu'au jour où Nadira revînt catastrophée de son travail. La Clinique avait été fermée par les autorités. Les activités chirurgicales en faveur des personnes transexuelles étaient devenues un argument politique et une Police des moeurs recherchaient activement les clients qui avaient profité des services du lieu et encore présents sur le territoire national ! Et c'était le cas de Nathalie, officiellement Fabien ! Personne à la maison n'était encore au courant de sa transexualité mais si les archives de la Clinique n'avaient pas été détruites et épluchées par les censeurs, il ne faudrait pas longtemps avant que l'on vienne chercher Nathalie pour l'exhiber à la vindicte populaire. "Regardez ! Le Diable est sur notre sol !" crierait-on dans les tribunaux d'exception. Un cocktail de traditonnalisme religieux, un rigorisme moral doublé de relents nationalistes n'allaient pas tarder à s'exprimer au grand jour. Il était temps d'agir.
Tout le monde, à la maison en avait, pour des raisons diverses, bien conscience. Il était urgent d'agir mais c'est Nadira, l'ainée de tous, qui prit les devant de manière spectaculaire en organisant une sorte d'exfiltration de son frère et de Nathalie. Elle remua ciel et terre pour monter l'opération et fit appel à un ami bien placé aux service civil de la Municipalité. Elle ne savait pourquoi l'on retenait Nathalie, une Française entrée en règle et munie des attestations nécessaires relatives aux changementx physique. Elle eût été moinsmotivée si elle avait su que Nathalie n'était pas une femme au sens administratif ni même médical du terme.
Elle pensait uniquement à ce qu'il pouvait advenir de son frère s'il était reconnu
'coupable' d'homosexualité. Il fallait en faire un bon hétéro et quoi de plus hétéro qu'un mari ? Le contact qu'elle avait à la Mairie était un ami qui attendait depuis longtemps les faveurs de la cinquantenaire. Veuf et seul depuis de nombreuses années, Youssef, le responsable des certificats, avait à sa portée, tous les tampons et papiers nécessaires pouvant, à défaut des régistres, attester officiellement que Moktar était marié. Mais ce n'était pas tout car il lui fallait nécessairement une femme pour donner plus de crédit à la supercherie. Car c'est officiellement, que Nadira, habilement conseillée, entendait faire sortir du pays son frère et sa femme de circonstance ! Le plus dur allait être de créer une 'identité locale' à Nathalie.
Cette dernière serait née en France, ce qui expliquerait qu'elle ne maîtrise pas l'Arabe, aurait eu la double nationalité et se serait mariée 'au pays'. Le mariage serait si récent que si un agent zélé avait la mauvaise idée de vérifier les registres, il ne trouverait pas le couple, l'administration étant lente dans tous les domaines. Nadira entreteint d'abord son frère, le convint de partir, ne serait-ce que pour un temps. Elle ne le jugeait, bien que ses convictions religieuses étaient fortement heurtées . Cela prit plusieurs jours à Moktar pour se décider. Elle finit par céder après une agression verbale dont il fit l'objet un soir dans la rue. L'ambiance homophobe était telle qu'il prenait un risque énorme à vivre dans ce qui était malheureusement son pays.
Puis, Nadira aborda Nathalie avec franchise et clareté. Elle lui confia ne pas comprendre pourquoi la Police était si soupçonneuse mais connaissant l'arbitraire dont celle-ci était capable de faire preuve si souvent, elle accordait le bénéfice du doute à cette femme qu'elle ne connaissait finalement pas. Elle avait remarqué que son frère et elle s'entendaient bien et cela la touchait. Et puis, elle s'étaient comprises lorsqu'il fut question de la raison du départ de Moktar.
Nathalie, une fois de plus dans sa vie, Nathalie n'avait guère le choix. Ce qui lui était proposé, n'était qu'un changement d'identité de plus. Elle finissait pas être lassée de ne pas être maîtresse de son destin. Qu'avait donc la Providence à ainsi s'amuser avec elle ? Le pari que lui proposait Nadira était risqué si l'on découvrait qu'elle usurpait une identité. Certes, le chemin ne passerait pas par les airs mais par la mer et les agents de la Police ne seraient probablement pas les mêmes. En outre, elle aurait tout d'une bonne épouse musulmane qui retourne en France avec un mari, histoire de montrer aux femmes dans son cas qu'il faut embrasser la religion en même temps qu'un mari dominant. Elle allait être le symbole d'un prosélytisme par l'exemple à l'attention des mécréants.
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CRISE DE MOEURS ( Nouveauté 2013 ! - chap. 49)
Le 01/02/2014
Au bout de quelques jours, trop courts pour prendre ce genre de décision et mais bien longs au regard de l'urgence grandissante et de l'impatience de Nadira, Nathalie accepta de la proposition de la femme. Une photo d'identité fût faite par une connaissance du contact de Nadira puis des une nouvelle identité lui fût attribuée. Le contrat de mariage et un livret de famille furent établis au nom du nom de Moktar. Nathalie devint Djemila El Habibi, épouse de Moktar devant l'Etat et devant Dieu car un certificat religieux fût aussi contrefait. Nadira paya les intermédiaires et accepta les avances de l'agent administratif.
Afin de ne pas éveiller les soupçons, il fût demandé à Nathalie/Djemila de porter le chador à l'extérieur et de se taire, laissant son 'mari répondre pour elle. Lequel laissa pousser sa barbe, conformément aux préceptes du Coran. Ils sortirent quelques fois pour que Nathalie observent les manières de faire des femmes de sa condition, celles qui vivent dans la religion. Elle apprit par coeur et avec l'accent, des réponses stéréotypées adaptées aux questions qu'on serait susceptible de lui poser.
Bien que les tendances homosexuelles de Moktar étaient réelles, il était aussi surprenant de voir une certaine fierté d'être accompagné par une épouse docile et respectant les us locaux, d'autant que les formes généreuses de la belle ne pouvaient être contenues, fut-elles enveloppées dans une tenue large et informe. Car finalement, dans ce pays, encore ouvert et tolérant, elles n'étaient pas si nombreuses les femmes entièrement voilées. Il s'agissait de femmes plutôt âgées ou celles mariés à des hommes très à cheval sur la tradition religieuse. En revanche, il n'eût rien à craindre des groupes de 'Miliciens de la Foi' qui régnaient sur la rue, vitupérant et réprimandant avec force - et parfois par la force - les citoyens qui arboraient des tenues considérées comme scandaleuses et contraire à la loi coranique. Le test était risqué mais il fallait mettre à l'épreuve la supercherie.
Une semaine plus tard, les papiers furent livrés. Djemila et Moktar étaient désormais 'officiellement' mari et femme. Un bateau les attendrait pour Marseille quatre jours plus tard. Le couple, sensé sensés etre en voyage de noce, avait réservé une cabine, bien pratique pour être visibles au minimum durant le voyage car il ne s'agissait pas de prendre une ligne régulière, tellement fréquentée par les candidats à l'exil et truffée d'agent des renseignements généraux.
Ce fut donc un bateau de croisière, bien plus honnéreux qui emmènerait les amoureux vers leur destination. Nadira s'était saigné à blanc pour leur offrir ce passeport pour la liberté. Mais à l'inverse de Maurice, lui-même bien moins dans le besoin, elle n'attendait rien en retour.
Le jour du départ, les adieux du frère et de la soeur furent poignants, déchirants, bouleversants. ils arrachèrent une larme à Djemila qui serra très fort sa 'belle-soeur' et la remercia de tout ce qu'elle avait fait pour elle, pour eux; et lui promettant de lui rendre, sous pour sous, tout ce qu'elle avait dépensé. Elle l'invita en France et lui assura qu'elle serrait traitée comme une Reine. Seulement, la transexuelle était bien de pouvoir se permettre de tenir une telle proposition. Avait-elle oublié qu'elle n'était une prostituée dans son pays et qu'avant de pouvoir inviter qui que ce soit, il lui faudrait reprendre son activité en redoublant d'ardeur. Et quid de Maurice, Christiane, J-Pierre, Ferrand, tous ces parasites qui vivaient sur son dos depuis si longtemps ?
Nathalie, au moment de monter dans le bateau et d'affronter son destin, se sentit plus forte que jamais. Etais-ce la présence de Moktar, ce bel homme sensible et qui montrait ostensiblement 'sa' femme ? Il était si fier de pavaner sur le pont en précisant à qui voulait l'entendre qu'il était marié. Ce qui ne tarda pas d'énerver l'épouse en question. Djemila lui intima l'ordre de cesser ces gesticulations. Il mettait leur sécurité en danger.
Pour l'instant, tout se passait bien. ils passèrent les contrôles de Police avec les compliments des services de sécurité et de la Police religieuse, de plus en plus omniprésente.
Enfin, lorsque Moktar poussa la porte de leur cabine, il sembla que le destin commençait à s'éclaircir pour le couple. Tout était en ordre ! Ils défirent leur valises dans une euphorie prête à exploser mais tant que le bateau ne serait pas dans les eaux françaises, ils ne pouvaient trop se réjouir. Restant dans leur cabine le premier soir, Nathalie, qui se plaisait décidément bien Djemila proposa à son mari de fortune d'aller leur chercher de quoi se restaurer pendant qu'elle prendrait une douche. L'homme, bienveillant et doux, sortit, tel un gentleman et se mit en chasse de nourriture. A son retour, Djamila brillait de tous ses feux dans une robe de satin rose constellée de strass et de broderies orientales. Elle avait mis de longues boucles d'oreilles que lui avaient offertes Nadira et embaumait la pièce d'un parfum capiteux.
Il fallait la voir, Djemila avec sa poitrine dont les rougeurs étaient pratiquement estompées. Ses deux seins, enserrés dans le décolleté profond de la robe, semblaient prêts à bondir au dehors. Légèrement étroite à ce niveau, la robe n'avait pu acceuillir un soutien gorge en son sein. Nul doute que cela se voyait car, ses têtons se détachaient en relief sur le dessus de la robe.
Les yeux de Moktar se mirent à briller et un large sourire irradia son visage. Cet homme, qui aimait les hommes, adorait également la féminité. De là à succomber au charme d'une d'entre elles, pensait-il, c'était une éventualité qu'il n'avait certainement jamais envisagée. De son côté, la belle 'orientale' allait et venait en riant dans la cabine et ouvrit la fenâtre pour laisser entre l'air frais de la mer. On était déjà au large et le soleil avait tout juste tiré sa révérence. Chaussée sur des sandales tout aussi étincellantes et maquillée comme une vraie mariée, Djemila était ravissante et désirable. Elle fut désirée aussi car Moktar ne put prononcer d'autre phrase que ' qu'est-ce tu es belle !' pendant plusieurs minutes. Son sourire béat et niais faisait rire l'épouse qui, depuis très longtemps, n'avait pas autant ri de bon coeur. Elle sentait le désir de son faux mari et ne s'inquiètait pas de statut de transexuelle. Il était homo, elle ne risquait rien...mais n'en espérait peut-être pas moins !
Cette robe et la parure que lui avait offerte Nadira, décidément bienveillante, était un instrument de torture diabolique pour les sens d'un homme. Légèrement fendue, elle laissait voir une partie de la cuisse, longue, fine et douce de Djemila. Moktar, dont le regard vif parcourait la silhouette avantageuse de sa compagne avec une sagacité inhabituelle. Elle l'attirait doucement vers une partie encore inconnue de lui-même. Nadira avait-elle deviné chez cette femme, sans vraiment savoir exactement quoi, un pouvoir trouble d'attraction sexuelle capable d'amener un homme à changer ses pratiques ? Après tant d'années de, Nathalie, savait attiser les passions. Elle n'avait certes, pas besoin de bien se forcer sur ce plan, dans ses activités lucratives, mais les amants et les clients passant, elle connaissait les hommes et savait à présent se faire désirer avec un certain talent.
Pour l'occasion, une bouteille de champagne fut ouverte et un bon menu ' de noces' fut consommé par le couple. Moktar et son épouse avaient une bonne raison de faire la fête. Ils échappaient, lieue après lieue, à l'intolérance et au danger.
Entre l'air chaud de l'été qui s'annonçait, le charme d'une cabine de croisère, le champagne et la joie d'échapper à une situation risquée, il fut bien difficile à Moktar de résister au parfum enivrant de cette femme plantureuse. Djemila tentait maintenant de pratiquer une danse orientale improvisée. Ses cheveux ondulaient, ses hanches aussi, son sourire grisé et ses yeux brillants enluminaient la robe qui s'ouvrait en corole sur cette poitrine plus que généreuse qui ne demandait qu'à sortir de son logement de satin.
Oubliant les révérences d'usages, l'homme bondit, comme aimanté par la brune torride. Agrippant le haut de la robe, ses lèvres fondirent celles de Djemila. les langues se mélèrent dans une salive aux saveurs d'épices et d'alcool. La musique donnait le rythme. Les mains s'égarèrent et la belle robe glissa très vite le long du corps de la femme. Les deux globes mammaires s'épanouirent au dehors et semblaient enfin respirer. Moktar n'en croyait pas ses yeux de voir ces seins ronds, fermes et roses s'offrir à son regard à ses mains et très vite, à sa bouche. Tel un enfant, il têta un puis les deux mammelons, ne sachant plus où donner de la tête.
Contre toute attente, les terminaisons rosâtres, bientôt pourpres des mammelles, étaient devenues très sensibles aux caresses, mordillements et coups de langue de Moktar. Nathalie en fut la première surprise et débordée par l'effet que cette pratique, auparavant sans effet sur elle, lui procurait désormais. Elle se cambra comme la féline qu'elle était devenue. Elle vibrait comme une femme et en éprouvait un plaisir tout nouveau. Jusque là, ses rapports avec les hommes avaient été forcés ou fugaces et sans plaisr, comme avec ses inombrables clients.
Pour l'heure, elle ne souciait de rien de tout ça. Moktar non plus. Mais elle allait devoir détourner l'amant du triangle entre ses cuisses qui abritait son petit oiseau. La verge qui avait été comprimée dans sa culotte ne risquait pas de s'enfuire. Le traitement hormonal qu'elle suivait depuis près de deux ans avait sévèrement revu à la baisse les prétentions de l'organe en matière d'érection. Pour autant, il demeurait un peu sensible aux caresses et Nathalie ne se gênait pas à l'occasion de s'en servir pour s'évader et se détendre.
Djemila décida de reprendre ses esprits et par la même occasion, les choses en main, à savoir le paquet de Moktar qui, lui aussi, n'attendait qu'une chose, qu'on le délivre pour profiter de l'air marin.
La main agile et experte de Djemila défit les boutons du pantalon de l'homme et sortit en moins qu'il faut pour le dire, une verge de très belle taille. Elle avait l'habitude de prendre en sa main des queues et était capable d'apprécier leur longueur rien qu'au toucher. Celle de Moktar, pensa-t-elle, devait bien faire dans les 19cm...un bel objet donc qu'elle caressa avec vigueur car Moktar avait déjà très envie de la prendre. Mais ce fut la femme qui le pris avant, en bouche, se penchant en procédant à une acrobatie spectaculaire. L'homme apprécia alors toute la maîtrise de la travailleuse du sexe. Le gland était gonflé à son maximum, la tige nerveuse, dure comme du bois. La bouche chaude et mouillée de Nathalie avalait goulument le tout dans un mouvement de va et viens très maîtrisés et entrecoupés de coups de langue savants sur la bourse, et le frein.
A ce compte, Moktar ne tiendra pas longtemps. La femelle l'avait bien en bouche et pouvait le faire jouir à n'importe quel moment.
Ce qui finit par venir dans un jaillissement spectaculaire. Le sperme inonda la bouche, le visage et la gorge de Djamila. Comment résister à tant de savoir faire et à la vue de cette femelle accroupie devant soi ?. Les boucles d'oreilles, lourdes et scintillantes, virvevoltaient au bout des lobes, tout comme les mammelles, elles aussi, bien lourdes, le tout ancré sur un corps malgré tout puissant et une paire de sandales dorées aux talons assez hauts pour porter la robe longue. Moktar, ne sachant plus où se mettre après avoir ainsi joui sur sa femme se détourna et baissa la tête en demandant à Djamlila de l'excusa, tout empreint de contradictions culturelles. Il admit avoir eu un coup de fourdre pour cette femme qui venait de loin dès leur rencontre. Il savait qu'elle avait deviné son homosexualité et cela rajoutait à son trouble.
Nathalie/Djamila, après s'être essuyée et relevée, s'approcha de son amant et lui parla dans le dos doucement. Elle le rassura que le désir dont elle avait fait l'objet l'avait grandement honnorée et qu'elle avait pris un plaisir fou de lui donner du plaisir. Elle n'était peut-être pas encore amoureuse mais éprouvait une grande tendresse pour ce grand garçon sensible. Sans lui dire quoi que ce soit sur sa réelle identité sexuelle, elle lui dit qu'elle n'avait pas eu le sentiment d'être salie par ce rapport et qu'elle aimerait bien qu'ils restent proches, très proches.....n'étaitent-ils pas mariés ? se permit-elle de dire pour détendre l'atmosphère ? Moktar se retourna dans un sourire complice et l'embrassa tendrement. Nathalie était une femme, rien d'autre qu'une femme dans les bras d'un homme aimant.
La nuit fut douce et rien ne vînt perturber le sommeil des amoureux en fuite. Le lendemain matin, le soleil se leva et le port de Naples qui s'offrait aux yeux émerveillés du couple.
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Bonsoir,
Je viens de lire votre texte. Moi-même, lorsque j'avais une vingtaine d'années j'ai quelques fois communiqué par Minitel avec des maitres en vue d'une future féminisation mais la chose m'excitant tellement, et n'arrivant pas ni à contrôler ni à gérer mes émotions, je me suis toujours dégonflé lorsqu'il s'agissait d'avancer vers une rencontre réelle bien que l'on me l'ait proposé. Cependant il n'y avait vraiment pas de demi-mesure car je ne me travetissait qu'occassionnellement et n'avait pas de vêtements féminins proprement à moi. De plus le prix de la communication extrêment élevélés sur Minitel rendait les échanges moins tranquillles que sur internet.
Je vous remercie vivement pour ce texte, qui me permet de lire le témoignage d'une personne avec qui j'ai eu des points communs au niveau du phantasme de dressage et de féminisation. Vous avez vécu des expériences que j'aurais aimer vouloir vivre il y a quelques années et que je ne vivrais peut être pas. Vous les tranmettez avec passion et cela m'aide aussi à me retourner sur mes envies passées.
Merci encore madame.