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CRISE DE MOEURS ( Fiction - nouveauté 2013 ! Chap 40)
Le 22/09/2013
Une semaine, puis deux, trois....jusqu'à ce que le premier mois de travail à L'Oasis s'achève. Nathalie avait désormais ses repères, ses habitudes et ses habitués. Elle avait même un peu arrangé sa chambre en la décorant avec un certain goût.La lumière, moins crue, créait un écrin de couleur dans lequel les clients se sentaient en confiance. Ses statistiques s'étaient améliorées, maintenant que l'on savait qu'une 'nouvelle' était arrivée au bar. Elle comptait une dizaine de clients journaliers et avait fait un très bon chiffre lors du second 'samedi couscous'.
De telle sorte qu'un soir, elle présenta à Maurice, son premier bulletin de salaire, bien modeste mais bien réel. L'homme la félicita sans y croire vraiment. Mais la surprise fut de taille lorsque la femme sortit de son sac, une enveloppe avec cinq mille euros en petites coupures dedans. C'était le fruit d'environ deux cent cinquante passes de toute nature. Elle n'était pas encore une gagneuse, comme on dit dans le métier mais une honnête travailleuse du sexe, doublée d'une serveuse méritante et accorte. "Voilà de quoi calmer les ardeurs de Ferrand, non ?" avait-elle rétorqué à Maurice. Celui-ci avait été impressionné par la masse de billet et la somme, malgré tout, en seulement un mois de travail.
"Ecoutes, Nath, c'est vraiment super ce que t'as réussi. T'es une femme courageuse. ..."
"Mais ...?"
"Mais il a fallu payer Ferrand il y a quinze jours déjà. Il était hors de lui. Je ne t'en ai pas parlé parce que tu n'aurais jamais pu payer à tant. Alors, j'ai demandé à Christiane d'avancer la sommme. C'est à elle que tu les dois maintenant. Je sais que ça va compliquer les choses entre toi et elle mais avec cette avance, elle verra que tu es une bosseuse et qu'elle rentrera vite dans son argent. Après tout, si tu continues comme ça quelques mois, tu seras libérée, non ? Même que tu pourras mettre de l'argent pour tes opérations.
"Mais tu ne m'avais pas dit que tu les paierais ?"
"Oui, je sais, mais là, c'est compliqué...Pour le traitement, je continuerai, t'inquiète." La nouvelle n'était pas faite pour réjouir Nathalie. Certes, La menace que faisait peser Ferrand sur Maurice était écartée mais, elle se retrouvait à la mercie de la nouvelle compagne de Maurice. Car, cela ne faisait plus de doute maintenant. Elle était son amie, et bientot la maîtresse de maison. Christiane étaii une dominante par nature. C'est d'elle qu'allait dépendre en partie, le destin de Nathalie. Cette dernière voyait partir une occasion d'exister en tant que femme etnon pas en tant que soumise, femelle, soubrette ou pute.
Il n'y avait jamais eu d'officialisation véritable de la relation avec Maurice. Il l'avait féminisée, dressée, utilisée mais jamais reconnue comme sa véritable femme. Pourtant, Nathalie, se souvenait du jour où il l'avait présentée comme telle à Christiane et Jean Pierre, l'été dernier. Elle en avait été émue. Elle avait peut-être même cru à une relation hors norme, certes, mais stable. Comme l'été était loin à présent. L'automne gris fondait sur le destin de Nathalie.
"Elle va bientôt venir s'installer ici, tu sais. On va vivre ensemble, on s'aime, tu comprends ? C'est une femme bien, tu sais, tu apprendras à l'aimer aussi, avec le temps...."
Maurice prenait un ton précautionneux, presque paternaliste pour dire des choses finalement très dures aux oreilles de Nathalie. "....On est en train de chercher un appartement à acheter. C'est aussi pour ça que je ne pouvais pas payer Ferrand" reprit-il. Mais une fois déménagé du petit appartement, que ferait-il d'elle ? Car elle avait beau travailler sans relâche, elle demeurait une personne sans domicile fixe, endettée de surccroît. Pourquoi ne faisait-elle alors point fi de cette dette qui ne la concernait finalement pas ? Elle pouvait, bien que cela s'averrait difficile grâce à son emploi, trouver un logement, tout du moins une chambre dans un foyer ou une association. Maintenant que le salaud de Ferrand était satisfait, qui l'empêchait de partir ? Christiane en serait pour ses frais, et alors ? Maurice ?...Il ne valait pas mieux. Il était responsable de sa situation et de sa dégradation sociale. Fabien aurait peut-être mieux fait d'être un sdf mais de rester un homme. Qui sait ? Peut-être aurait-il rebondi, tôt ou tard ? Mais maintenant ? Il était devenu Elle...une transexuelle prostituée....comment continuer à vivre à partir d'une pareille situation ?
Maurice prit néanmoins l'enveloppe que lui tendit Nathalie et lui promit qu'avec un tel geste, Il devenait inconcevable qu'elle se retrouve à la rue. Cette promesse d'hébergeùent lui coûtait très cher. Pour Maurice et sa femme, c'était une manière de garder à vue celle qu'ils considéraient comme leur débitrice mais l'effort assurait prosivoirement à Nathalie un toit. Qu'ils étaient loin, les principes, qu'elles étaient oubliées, les indignations et la reconnaissance de l'innocence de Fabien. Elle était encore victime des malversations de Ferrand.
Cet homme était mauvais mais ses dessins étaient aussi facilités par la passivité de son entourage. Personne ne dirait rien tant qu'il serait l'homme fort du jeu. Nathalie, de son côté n'eut d'autre choix que prendre acte de la situation, ce qu'elle faisait depuis un an, depuis sa séparation et son licenciement. Elle s'efforçait de ne pas penser à son passé mais des réminiscences cruelles taraudaient son esprit. Si son ex femme voyait ce que son mari est devenu, elle serait écoeurée d'avoir pu fréquenter une telle personne. Elle ne le reconnaîtrait même pas si elle le croisait dans la rue. Elle qui vantait la virilité de son homme, du temps où ils étaient amoureux. L'enfant qu'elle portait de son nouveau compagnon aurait pu être le sien si elle l'avait soutenu lorsqu'il s'est vu accusé. Aujourd'hui, Fabien, devenu femme lui-même, avait connu plus d'hommes que son ex n'en connaîtrait jamais. Et l'écart irait en se creusant car la carrière de la prostituée commençait tout juste.
Le cycle reprit pendant un mois encore. Au bar, Nathalie, très à l'aise dans sa double activité, parvenait à faire vivre l'endroit et satisfaire sa clientèle masculine dans une ambiance sympathique et professionnelle. Elle comptait de nombreux habitués qui ne se contentaient pas des services sexuels qu'elle proposait. Elle savait être à l'écoute, conseiller ces époux délaissés et insatisfaits au lit, ces célibataires en manque de tendresse, d'autres qui ne savaient rien du sexe et qu'il fallait éduquer, voire affranchir pour ce qui étaient des jeunes hommes du quartier dont les grands frères payaient généralement le dépucelage. Plus tard, ayant découverts les secrets de l'érotisme, ils rencontreraient une jeune fille bien qu'ils présenteraient à leurs parents. Nathalie, la 'teupuh' de l'Oasis' apprenait à la jeunesse ce qu'il fallait savoir pour gérer son excitation et sa fougue.
Son prénom était devenu synonyme d'écoute et d'expertise. Il arrivait que certaines femmes viennent s'entretenir avec elle de pratiques réclamées par leurs maris, ne craignant que trop que ceux-ci ne finissent dans la petite chambre du fond. Elle prenait de l'assurance, la transexuelle. Une assurance de femme. Ses formes continuaient de s'affirmer. Son traitement hormonal allait passer dans une troisième phase. Le retour à une apparence masculine allait bientôt lui être impossible. Elle savait qu'elle garderait à jamais l'apparence d'une femme, tout du moins d'un homme extrêmement androgyne. Néanmoins, elle avait décidé de ne jamais se faire ôter son sexe d'homme. Il n'avait plus aujourd'hui qu'une fonction urinaire - encore une conséquence des mois d'encagement forcés par Maurice ! - mais elle acceptait sa condition de femme transgenre.
D'ailleurs, Laurent, le chef ne la voyait que comme une femme. Intrigué par le mystère du 3ème genre, il avait su s'attirer les bonnes grâces de la serveuse. Elle avait, du coup, noué une sorte de flirt avec lui. Il connaissait sa situation mais les difficultés de la vie les rapprochaient et Nathalie lui prodigait beaucoup de tendresse. Il avait eu du mal à lui faire l'amour, comme à une autre femme mais, depuis quelques semaines, il appréciait les joies du sexe avec une trans. On ne parlait pas d'amour, ni de sentiments mais d'une amicale coucherie basée sur un respect mutuel, sans hypocrisie aucune.
Nathalie faisait des passes durant ses journées de travail mais redevenait une femme comme les autres le reste du temps. Les deux amants sortirent quelques fois au cinéma, loin du quartier et des rumeurs. Nathalie emmena Laurent dans une expo, un bar à vin. Ils parlaient aussi beaucoup tous les deux et partageaient un goût pour de longues balades. Nathalie aimait être simplement une femme dans ces moments, simplement vêtue, sans fards, mais féminine malgré tout car elle savait que Laurent avait du mal avec son aspect encore un peu équivoque. Un jour, peut-être, pour lui, passerait-elle sous les instruments d'un chirurgien esthétique pour donner à son visage un aspect plus féminin. L'avenir le lui dirait.
Pour l'heure, les semaines se suivaient et ressemblaient. Nathalie enquillait les passes, de plus en plus nombreuses et tenait sa salle avec brio. même Natacha était sous le charme. Elle avait compris à quel point sa collègue avait souffert lorsque laurent lui en fit, un jour la confidence. Nathalie inspirait le respect de ses collègues et des ses clients. Elle maîtrisait l'art de prendre les commandes, de bien vendre les menus, les digestifs, de savoir offrir des tournées (avec l'accord d'Abdel, bienveillant et heureux de voir les chiffre d'affaire augmenter) aux clients les plus fidèles. Même lors des soirées couscous, elle rivalisait de succès avec Djamila, la danseuse, refusant l'accès de sa chambre aux hommes qui ne l'avaient pas 'réservée'. Elle avait du fixer un nombre pallier de vingt clients pour la soirée, au tarif complet tant son succès était grand. Elle se faisait particulièrement sexy lors de ces moments. tantôt en short très moulants, tantôt en mini jupe, elle arborait une silhouette impeccable, juchée sur des mules à semelles compensées et aux talons toujours très hauts. Elle savait que les hommes appréciaient qu'elle se déhanche ainsi lors du service.
Un mardi, en début d'après midi, alors qu'elle descendait du bus en provenance du centre pour prendre son service, deux jeunes du quartier l'interpelèrent.
"Hey, M'dame, vous devriez pas aller au bar aujourd'hui, Il y les poulets là-bas. Ils sont arrivés c'matin, c'était un vrai bazar, j'vous jure ! Ils ont arrêtés Abdel, oui, j'vous jure ! Aiie, c'est chelou, c't histoire !"
Nathalie est restée bouche bée pendant le récit des jeunes. Divers services de la Préfecture s'étaient réunis pour effectuer une descente à L'Oasis. Comment se pouvait-il ? Abdel avait bien assuré à Nathalie, lors de son embauche que s'il n'y avait pas d'embrouilles, la Police ne lui ferait pas d'ennuis. Lui avait-il tout dit ? On imagine que non. Ou alors, avait-il été dénoncé ? Et ses affaires ? Et son travail ? Comment allait-elle faire pour les récupérer ? Le bar allait-il être fermé définitivement ? Elle fit demi tour, hésitant à se montrer dans le secteur. Après tout, Abdel n'était rien d'autre qu'un proxénète aux yeux de la loi. Mais si la Police s'était réellement intéressée son activité de prostituée, pourquoi ne pas avoir attendu son arrivée, voire, d'attendre de constater les clients défiler dans la chambre pour la prendre en 'flag'.
Manifestement, les autorités policières cherchaient quelque chose de bien plus grave. La presse en parlerait probablement. C'était un coup dur pour Nathalie qui commençait prendre ses marques. Fort heureusement, le contenu de son deuxième mois était en lieu sûr. Ell l'avait ramené la veille et remis à Maurice. Celà faisait maintenant près de treize mille euros remboursés....seulement. Plus question de travailler dans le bar avant nouvel ordre. Que faire ?
Nathalie appela sa copine Sandra qui l'avait indirectement branchée sur ce boulot. Les deux femmes se virent à leur café habituel et Nathalie raconta ce qu'elle saviat de l'affaire. Sandra, attentive et désolée tenta de la consoler : ".De toute façon,tu n'allais pas rester là-bas toute ta vie, non ? Bon, t'as bien bossé au moins ?"
"Oui, autant que j'ai pu. Les dernières semaines, c'était bien, parce que j'arrivais à m'organiser et puis, avec les clients, c'est moins difficile qu'au début. Pour eux et pour moi !"
"Ben, en tout cas, je te trouve vachement belle..t'es radieuse..! T'es pas amoureuse ?? hihi...j'aime bien ce que tu portes...c'est très chic..."
" Oh, merci Sandra, t'es gentille, chérie. C'est un petit truc sans prétention, masi je me sens bien dedans.Sinon, je sais pas si je suis amoureuse mais j'ai une histoire avec un mec..;en fait, c'est le cuisinier de l'Oasis..mais, bon, j'ai pas trop ça en tête maintenant"
"Ah, j'avais vu juste !!...oui, j'comprends...mais tu vas voir, ça va s'arranger. De toute façon, les flics, ils peuvent pas faire grand chose. Déjà, pour te retrouver. Ton adresse officielle, c'était là-bas, au bar, non ? Chez Maurice, personne ne sait que tu y habites... à mon avis, mieux vaut pas lui en parler, ça va l'affoler, déjà que t'es sur la scellette....Et t'en es où de ton traitement, t'as attaqué la troisième phase ?"
"Hier, tout juste. ça y est, j'ai décidé de foncer....mais bon, pour le boulot, ça tombe mal, non ?"
" T'as raison, chérie, faut foncer !! Et t'as réfléchi pour tes seins ? Si tu veux bosser dans de meilleures conditions, vaut mieux avoir de sérieux atouts !! hih conclut Sandra en regardant sa propre poitrine siliconée.
"Mathias t'as trouvée intéressante, alors...tu vois ?"
" Oui, je sais..mais j'ai tout donné ce que j'ai gagné à Maurice, je pensais mettre un peu de côté pour l'opération...mais voilà, ça merde, encore.....chier..."
"Bon, écoute, je vais voir....il y a un truc qu'est pas agréable à faire mais je peux te mettre en contact avec un type. J'te préviens, c'est vraiment un plan pourri mais si tu veux du fric vite, y a que ça. Maintenant que t'as un peu bossé dans le métier, c'est moins un problème...."
" C'est quoi, ce plan pourri ?"
" Ben, j'connais un mec qui monte des 'claques temporaires'. Ils trouvent un lieu, pas un quatre étoiles, t'imagine !...du genre un hôtel bien pourrav, des fois, même un squat et font travailler des filles en 24/24, 7 jours sur 7. Tout ça dans des conditions pourries, évidemment et à des tarifs qu'ils fixent, eux. Et c'est fifty / fifty. L'avantage, c'est que les clients, c'est eux qui les amènent.... et par wagons entiers, j'te préviens, et pas du premier choix ! Donc, c'est fissa la passe....entre cinq si tu traines jusqu'à sept ou huit à l'heure, tu vois la cadence ? Pas le temps de refaire une beauté ! Tu touches vingt euros par client, tu bosses deux heures et t'as une pause...Et après ça repart pendant six heures. Après, tu vas manger, te laver, dormir pendant douze heures et tu retournes au turbin ! Impossible de sortir du lieu pendant une semaine....c'est horrible mais tu ressors avec au bas mot cinq mille. A la fin t'es explosée par le décalage horaire et la cadence mais, c'est quand même rentable et les mecs sont règlos. Je l'ai fait, il y a deux ans...je le referai plus jamais mais j'avais besoin de fric, comme toi aujourd'hui, alors..."
La proposition était un choc de plus dans cette journée abominable. Si elle n'avait pas compté les clients qu'elle avait fait durant deux mois à l'Oasis, elle n'osait imaginer le nombre d'hommes qui allaient lui passer dessus pendant une semaine. Seulement, Nathalie ne se voyait pas rentrer chez Maurice en annonçant une si mauvaise nouvelle. Il lui fallait passer par cette épreuve, car cela ne portait pas d'autre nom. Après tout, elle était une pute pour ses clients, pour ceux qui la faisait travailler, alors, quel orgueil devait-elle avoir? Après, elle pourrait partir au Magrheb se faire opérer . Sandra lui avait déjà pris un rendez-vous préparatoire chez son chirurgien pour dans une quinzaine plus tard.
En rentrant chez Maurice, Nathalie se demanda quand et comment son chemin de croix allait se terminer. Pourquoi, dès lors qu'elle essayait de relever la tête, un nouveau coup de masse lui était porté...
Arrivée devant la porte de l'appartement, elle glissa la clé dans la serrure mais, voyant qu'elle ne pouvait ouvrir la porte, en deduit que Maurice devait être là et avait laissé sa clé à l'intérieur.Elle sonna et lorsque la porte s'ouvrit, Christiane se tenait droit devant elle.
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CRISE DE MOEURS ( Fiction - nouveauté 2013 ! Chap 41)
Le 22/09/2013
"Tiens, te voilà,donc ! Je me demandais quand tu allais venir !" avait sèchement déclaré la quinqua. Christiane, toute de noir vêtue, dans un ensemble de soie, bas et escarpins noirs, maquillage et manucure parfaits, portait haut, face à une Nathalie écrasée par le travail et les mauvaises nouvelles.
"Bonjour Christiane, je suis contente de te voir; Tu as fait bon voyage?"
"Contente de me voir, dis-tu ? Je n'en suis pas sûre, très chère...tu ne m'as pas submergée de nouvelles, si j'en crois mes souvenirs, non ? Tu étais peut-être trop occupée à coucher avec mon homme. Tu auras au moins servi à ça. Sinon, tu as trouvé un travail à la juste mesure de ton talent, si je ne m'abuse...? " Nathalie ne releva pas le gant, sentant le piège de la provocation se présenter à elle.
"Je voulais te remercier pour ton geste. Grâce à toi, Maurice est plus serein et va pouvoir gagner sa promotion."
"Oui, je l'ai fait pour lui évidemment. C'est un homme intelligent, travailleur et méritant. C'est un meneur et il doit terminer sa carrière en haut de l'échelle, c'est sa place, n'est-ce pas ?"
"Oui, biensûr"
"Chacun, ou chacune, comme on voudra, doit trouver sa place dans ce monde, n'est-il pas ? Je trouve que tu ne t'en sors pas si mal avec cet emploi de serveuse, ça n'était pas gagné pourtant. Il semble vraiment que tu sois faite pour ça, dis-moi. C'est bien qu'une personne comme toi puisse trouver un emploi utile aux autres. En plus, d'après ce que m'a dit Maurice et à en juger les sommes que tu as versées, tu as une conception très......large du service. je te reconnais bien là! " Les sarcasmes de Christiane n'attinrent pas Nathalie qui avait été humiliée maintes et maintes fois depuis qu'elle était entrée dans l'appartement de Maurice.
"J'essaie de gagner rapidement la somme nécessaire au remboursement. Même s'il s'agit d'un odieux chantage car je suis innocent" avait osé rétorquer Nathalie
"Oui....oui....biensûr..." fit, distraitement sa rivale en détournant la tête, puis reprit:
"...En tout cas, Nathalie, c'est moi qui ai payé tes dettes, justes ou injustes, tu le sais ? Et il faudra me rembourser, c'est bien clair, j'espère ? Nous examinerons ta situation plus tard. Pour l'heure, Maurice et moi partons en week end à Venise. Une sorte de voyage de noces, avant les noces, n'est-ce pas romantique ?...haah...Quel homme merveilleux. N'aie pas de regrets, vous n'étiez pas faits pour être ensembles. Il s'est un peu perdu avec toi, c'est normal, après tout, c'est un homme qui a des besoins et ne fait pas toujours la distinction entre le bon grain et l'ivraie me je lui pardonne.
C'est un homme, tellement viril qui a une classe naturelle, alors, je ne fais que la révéler et je crois que nous sommes bien assortis tous les deux.
Tu trouveras quelqu'un, un jour toi aussi....pourquoi pas? Un client régulier qui tomberas amoureux de toi, sait-on jamais ! Ce ne sont pas les occasions qui vont manquer avec ton métier. Quoiqu'il en soit, je compte sur toi pour mettre un peu d'ordre dans cet appartement. C'est sale et en désordre! il est temps que je prenne les choses en main, tu m'as comprise ? "
" Oui, Christiane, mais je..."
"T,t,t...il n'y a pas de Mais, je.....! Je fais de nombreuses concessions et tu ferais mieux d'en faire autant. Nous nous occupons de toi et tu dois au moins te montrer fiable sur les choses ménagères. Je crois que j'ai trouvé un bel appartement, un peu excentré mais charmant. Tu y auras ta chambre si tu te montres raisonnable. Bon, allez, contente-toi de bien mettre les lieux en ordre et ça se passera bien. Maurice ne repassera pas ici, alors tu peux commencer de suite. Je le rejoins à la sortie de son travail. le taxi est passé prendre les bagages. Tu imagines, nous partons avec l'Orient Express, c'est tellement romantique....tu connais ?......mouais, pas sûre...bon, commence par faire notre chambre, tu nettoyeras l'appartement, les sols, les vitres..tout, il faut que ça brille ici! Tu changeras les draps aussi, veux-tu ?...Maurice était... dé-chaî-né cette nuit ! Il y a du linge à laver, et à repasser..fais bien attention à ma nuisette, c'est de la soie ! Et tu feras les courses pour le soir où nous reviendrons, dans quinze jours; je t'ai fais une liste, c'est compris ?"
"heu, oui..."
"Ah si.." reprit la dominante..." J'ai mis tes affaires de toilettes et tes produits cosmétiques dans un carton. Ne touches pas à mes affaires de beauté, sauf pour les nettoyer. Quand tu te laveras ou te maquilleras, tu sortiras tes affaires du carton mais il faudra les y remettre car il n'y a pas de place pour ça. Tant que tu vivras sous notre toit, il faudra faire ainsi. Je t'accepte, Nathalie, alors, montre-toi respectueuse envers moi et tu pourras dormir au chaud. Bon, je file rejoindre mon fiancé. Adans deux semaines....Byyye !! "
Et voilà, le contact était pris avec la nouvelle femme de Maurice. On aurait dit que leur complicité de l'été avait disparue. Christiane semblait être la femme de Maurice depuis des années. Elle dirigeait tout et s'était adressée à Nathalie comme une maîtresse à sa servante. Nathalie allait vite devoir rembourser cette matronne, sans ça, elle aurait à subir sa domination. Le soir même, Sandra appela pour prévenir Nathalie qu'une place était dispo pour une fille 'motivée' et travailleuse. Elle dit à son amie qu'elle avait vanté ses mérites. Le fait qu'elle soit transgenre ne posait pas trop de problèmes visiblement. Ils manquaient de candidates. Il faut dire que les clients défilaient à une telle allure qu'ils n'auraient pas le temps de s'apercevoir du genre de la fille qu'ils allaient baiser. Sandra donna un numéro à Nathalie. Elle devait appeler juste après pour que les 'organisateurs' la voient avant de s'engager. La session débutait deux jours plus tard. Il fallait faire vite. Ce qui fut fait. Un appel, un rendez-vous, puis une 'embauche'. L'homme qui l'avait reçue lui avait redit dans les grandes lignes ce que Sandra avait expliqué. Nathalie serait 'récupérée' par une voiture à une encâblure de chez elle. Il lui était demandé de venir avec des produits d'hygiène pour une semaine, des préservatifs, en boîte de 500, du gel intime et du gel antibactérien, de la lotion pour la bouche ...en flacons d'un litre ! Il lui fallut acheter des draps, plusieurs, car il ne serait pas possible de laver quoique ce soit. Côté garde robe, elle n'avait besoin de rien car elle serait nue la plupart du temps. Juste une paire de mules à talon aiguilles et une nuisette. Enfin, un peu de maquillage pour se refaire une beauté et un peu de parfum.
Il était 8 heures du matin lorsque une Mercedes conduite par un homme d'une quarantaine d'années, mal rasé s'arrêta à la hauteur de Nathalie. " Mets tes affaires dans le coffre" lui avait-il dit sans même se pésenter. Faisait-elle autant pute que ça, Nathalie ? Il l'avait repérée sans même avoir sa photo en main. Elle monta deriière. Il y avait deux autres filles, une plus âgée, la cinquantaine, les traits fatigués et une très jeune fille, prostrée contre la fenêtre arrière gauche. il reignait un silence de mort dans cet auto. Chacune des filles avait l'impression qu'on les menait, comme des vaches, à l'abattoir. Ce qui était sûr, c'est qu'elles allaient faire de l'abattage.
Après une heure de route, la voture prit un chemin de terre. On était à la limite de la ville et de la campagne. Une immense bâtisse apparut soudain, derrière les arbres. Il s'agissait d'une ancienne usine. " Allez, les filles, on s'dépêche, les premiers clients arrivent dans une heure" avait lancé Joss, l'homme qui se trouvait sur le perron du bâtiment et acceuillait sa main d'oeuvre. Il salua les trois femmes et affecta à chacune d'elle une pièce. Il s'agissait d'anciens bureaux ou ateliers. Les portes avaient été dégondées depuis belle lurette et un simple bout de tissu faisait office de séparation avec la grande salle qui se trouvait derrière.
En tout, à l'étage où se trouvait Nathalie, pas moins de dix 'chambres' avaient été installées à la hâte. Il fallait entendre par 'chambre', quatre murs pisseux, humides, défraîchis ou tagués enserrant un matelas posé à même le sol, deux coussins, et un tapis, le tout éclairé par une baladeuse qui se baladait au plafond . Une bouteille d'eau par personne pour chaque service de six heures. Si les fillles buvaient trop, elles auraient envie d'aller aux toilettes. Or, de toilettes, il n'y en avait point. Il faudrait donc descendre dans le jardin pour faire ses besoins. un saut vide, servant de pot de chambre et un autre rempli d'eau avaient été disposés dans chaque pièce ainsi qu'une savonnette. Heureusement que Nathalie avait prit du gel hydroalcoolique.
Joss passa saluer chacune des filles et leur donna un comprimé, histoire de planer un peu. Nathalie demanda, méfiante "mais pourquoi faut-il prendre ça ?". L'homme n'apprécia pas de perdre son temps avec 'une pute qui jouait les intellos'..
"Hé, ma poule, maintenant, ici, tu fais ce que j'te dis. En plus, c'est pour ton bien, ok ? On est là pour faire de la thune, ok ? ALors, tu vas avoir besoin de prendre un peu de hauteur parce que le boulot va être dur. Alors, arrête de m'emmerder et prends cette putain de pillule." L'homme n'était pas du genre à dire les choses deux fois. Nathalie s'exécuta dans un silence approbateur.
"...C'est bien, chérie. Maintenant, tu te prépares, j'tenvoie les premiers dans trente minute. Tu te mets à poils, tu prépares bien tes capotes et t'attends sagement".
Le message était clair. Le travail allait bientôt commencer. Il était à peine huit heures. La première pause n'aurait pas lieu avant midi, puis à 14h30, à 17h pour un fin de service. Seulement, il faudrait reprendre à minuit, car Nathalie allait commencer par faire une nuit, et un nouveau service jusqu'à 6 heures du matin, le lendemain. Comment ces gens pouvaient-ils amener autant de clients en un lieu, pendant une semaine entière ? Il fallait un réseau incroyable, une logistique énorme. Entendant le bruit d'un véhicule à l'approche, Nathalie vit arriver une seconde grosse berline. Trois autres filles, toutes très jeunes et blondes en sortirent. Puis, un mini bus avec cinq, deux noires et trois beurettes. les filles n'avaient pas toutes l'air de prostituées. Certaines étaient en survêtement, comme s'il s'agissait d'une épreuve sportive, d'autres ressemblaient à des mères de famille !
Quand le son sourd d'un camion résonna dans la cour de l'usine, le coeur de Nathalie tressauta. Elle bondit vers la fenêtre dont un carreau était cassé et vit sortir des hommes en grande quantité d'un bus hors d'âge. Ils étaient de tous âges, souvent mal habillés. De nombreux visages d'étrangers mais pas que. On sentait que ces hommes travaillaient dans les chantiers de la région et qu'ils se trouvaient loin de leurs familles, de leurs femmes ou qu'ils n'avaient pas de femmes du tout. On les acheminait pour trente euros pour quelques minutes de plaisir avec une femme. Souvent, c'est le contremaître qui faisait la réclame, touchant un petit pourboire au passge pour ses bons services de racolleur. Les premiers pas de souliers grossiers se firent entendre à l'étage. la grande salle se remplit vite d'hommes qui parlaient entre eux dans toutes les langues. On leur dit d'enlever leurs chaussures, leurs par dessus et de se mettre en ligne devant chaque entrée. nathalie se dépêcha d'enlever ses vêtments, de chausser ses mules - en aurait-elle besoin?.il fallait encore qu'elle fasse la coquette ! - Elle enduisit son anus d'une grosse dose de gel au silicone, préconisé en cas de pénétrations fréquentes sur une longue durée. Disposant le gel antibactérien et les capotes à côté du matelas, elle se disposa de côté, de manière à ne montrer que son séant, offert, à la vue des clients. On n'avait pas prit la précaution de dire à ces hommes qu'il y aurait aussi des transsexuelles parmis les filles. Nathalie se méfiait de réactions potentiellement violentes de la part d'un client découvrant la tromperie. Mais il fallait bien travailler, alors...
Au fur et à mesure que les minutes s'égrénaient, elle sentit la file grossir derrière la mince étoffe qui tenait lieu de porte aussi vite que le désir et l'impatience des premiers bénéficiaires. Un à un le premier client de chaque chambre entra, comme un seul homme. Celui de Nathalie la salua en arabe. Elle lui fit un sourire. Il était timide et pas vilain, cet homme d'une cinquante d'années qui en paraissait pourtant plus. Elle lui fit signe de s'approcher du lit et de venir vers elle avec un regard qui ne laissait aucun doute sur son professionnalisme.
Sans le savoir, Nathalie perdait un temps précieux. Chaque fille devait faire un nombre égal de client. Les choses avaient été étudiées pour éviter les comptes fastidieux et les contestations des professionnelles. Un sifflet retentirait toutes les huit minutes. Le prix modique de la prestation avait un revers. Le hard discount prenait ici une dimension toute particulière. A chaque coup de sifflet suivant, les filles avaient deux minutes pour se nettoyer et se préparer à une nouvelle passe. Dans cette usine à passions, le taylorisme sexuel était appliqué à la lettre ! Nathalie défit le préservatif, fit signe à son client de baisser son pantalon et sans attendre qu'il prenne plus son temps, baissa son slip. Une bite de taille standard, un peu molle, apparut à la vue de la femme. Elle masturba le sexe qui durcit, puis enfila la capote. Elle fit venir l'homme devant elle puis il se positionna pour la pénétrer de côté. Son sexe entra sans problème dans l'anus désormais très dilaté et bien lubrifié de Nathalie. L' homme fit des allers retours de plus en plus fréquents et quand Nathalie sentit qu'il fallait qu'il jouisse, elle se mit à gémir, comme ses collègues qu'elle entendait depuis les autres chambres.
En une minute, l'homme éjacula, se retira, enleva sa capote et la donna à Nathalie qui en fit un noeud pour la jeter dans un sac poubelle. Son premier client venait de partir que le second entra presque dans le même temps. Ainsi, les les gestes se répétèrent inlassablement. Le sac de préservatifs se remplit à mesure que la fraîcheur de Nathalie déclina. Après deux heures de travail, elle eut droit à une pause, comme les autres filles. Cela correspondait au départ du premier bus et à l'arrivée d'un second. Une pièce commune avait été aménagée pour que les filles puissent se restaurer. Nathalie tenta de se lever mais ses jambes tremblaient. Elle mit une culotte et sa nuisette. Il faisait froid mais les 'organisateurs avaient installé une soufflerie qui chauffait un minimum l'endroit percé de fissures et de vitres cassées. La température n'atteignait malgré pas tous ces efforts les seize ou dix-sept degrés.
Quand elle sortit dans la grande pièce vide pour se diriger vers la 'salle de restauration', elle se rendit compte que les gros bras chargés de leur 'protection' ne leur prêtaient pas vraiment attention de manière lubrique. Elles étaient des travailleuses pour eux, comme des ouvirères du sexe, ni plus, ni moins. Elle sourit à une ou deux autres filles qui buvaient une boisson chaude concoctée par une femme qui paraissait avoir plus de soixante ans.
"Alors, Chérie, c'était pas trop dur ?" fit-elle à Nathalie en lui proposant un chocolat chaud. "c'est ta première fois ?"
"Oui et j'espère la dernière" répondit déjà un peu lasse, Nathalie, sur ses mules à talons.
"Prends des forces, allez, bois, ma belle, c'est chaud. Tu vas voir, après, ça va mieux. Joss t'a donné un comprimé ?"
"Oui Madame, je l'ai prit...mais ça ne me fait rien..."
"Tu es stressée, chérie, tiens, prends ça, c'est mieux, tu verras." Ne demandant pas à la femme ce qu'elle avala, Nathalie mit le comprimé dans sa bouche et le fit glisser avec une rasade de chocolat. Bientôt, le sifflet rententit de nouveau et les fillles durent regagner leurs chambres. Nathalie fit de même, se re dénuda, défit une dizaine de capotes, histoire de gagner du temps et attendit, toute lubrifiée, une nouvelle salve. des queues apparaissaient, disparaissaient dans un mouvement digne des Temps Modernes de Chaplin. Des pistons bandés et actionnés par des dizaines d'hommes qui se déchargeaient au sens propre comme au figuré de cette vie de labeur et de solitude qui leur était imposée par les Lois de l'exploitation humaine. Nathalie, elle, ne savait pas vraiment pourquoi elle se trouvait là. Comment pouvait-elle seulement être là ? Elle espérait sortir au plus vite de ce cauchemar. La mécanisation du système fit que les trois services de la journée passèrent sans que les filles ne se souviennent du premier client qu'elles avaient reçues. Les pillules que leur faisaient prendre les organisateurs y étaient probablement pour quelque chose. Elle évitaient aux filles de trop prendre conscience de ce qu'elles faisaient. Ce n'était que la première journée mais elles allaient devoir oeuvrer, jour et nuit pendant la semaine entière, alors, mieux vallait ne pas trop voir la réalité en face, effectivement.
Lorsque 17h30 sonna, il fut temps pour les filles du premier étage de se retrouver pour une collation avant de prendre un repos bien mérité.
C'est à ce moment que ces dernières prirent conscience qu'elles n'étaient pas les seules tapineuses du bâtiment. Au rez de chaussée, d'autres prostituées travaillaient et d'autres camions arrivaient par vagues. Combien étaient-elles, en fait ? Vingt ?, trente ? Le lieu était devenu une véritable unité de production de sperme et d'argent. Un bordel mécanisé, quantifié, discipliné. Les moyens mis en oeuvre pour cette opération d'envergure, étaient, malgré le confort spartiate, considérables et l'organisation huilée comme le con des professionnelles.
Nathalie étaient l'une d'elles, une pute parmi des dizaines d'autres. Elle venait de faire un peu plus de vingt clients. A minuit, elle devrait reprendre du service car les bus allaient continuer à affluer jusqu'au matin et referait encore vingt clients supplémentaires. On avait l'impression que l' Europe entière venait pour tirer un coup dans ce bâtiment glauque ! Sans penser à rien d'autre qu'à son gain à venir, Nathalie s'endormit, épuisée, sur sa couche dont elle avait changé du le drap.
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CRISE DE MOEURS ( Fiction - nouveauté 2013 ! Chap 42)
Le 25/09/2013
Mais le sommeil fut presque impossible à trouver. Les vagissements qui venaient du rez-de-chaussée étaient si nombreux et si bruyants que les travailleuses du premier n'arrivèrent pas à fermer l'oeil. Les râles profonds des mâles emplissaient l'espace sonore, froid et livide. Après quelques heures, lorsqu'il fallut reprendre le service, Nathalie n'eut qu'un malheureux petit quart d'heure pour se pomponner et préparer son matériel. Puis, la valse des clients reprit de plus belle. A bien y regarder, ils se ressemblaient tous, ces hommes, ces travailleurs solitaires. Ils demandaient tous la même chose, un peu de chaleur humaine, cachée derrière ce désirdont il fallait bien se décharger.
Vingt quatre heures après son arrivée, Nathalie, comme ses congénères, avait passé une cinquantaine de clients. Plus, infiniment plus que la plupart des femmes dans ce monde. Ces hommes la voyaient-ils ? Pas sûr. Elle était un trou, un con sur pattes, sur lattes, sur matelas, une chose dont on se sert pour se faire du bien. C'était d'ailleurs bien contradictoire de voir ces hommes qui manquaient cruellement de tendresse, se déverser ainsi dans l'orifice béant de la putain.
Elle agissait maintenant méthodiquement, mécaniquement. Le comprimé de la vieille lui avait fait, en plus de la fatigue et de la répétition des tâches, plus d'effets. Elle flottait, planait presque, gardant encore juste assez de lucidité pour ne pas faire de bêtises. Comme, par exemple, ne pas montrer son 'clito', et bien mettre les capotes sur les queues. Après, elle laissait les hommes faire leur affaire. Ils jouissaient très vite en général, se caressant généralement déjà avant d'entrer dans la chambre.
Au début de la troisième journée, les filles ne savaient plus où elles étaient, n'avaient plus de notion précise de l'heure ou du jour. Les comprimés quotidiens faisaient d'elles des zombies décérébrées faisant claquer leurs talons hauts sur le béton brut du squat. Ce bruit, si féminin, érotique d'ordinaire, résonnait alors comme l'écho d'un troupeau de femelles d'équidés dressées à aller là où on leur dit d'aller. On aurait pu leur mettre des laisses, des harnais, tant elles finissaient par devenir des créatures animales. Les conversations se faisaient rares, chacune économisant ses forces pour son labeur.
La moitié de la semaine, et du séjour s'approchant, une première fille montra des signes de faiblesse. Ele s'évanouissait plusieurs fois pas jours. Ses jambes ne la portaient plus, alors, les organisateurs l'installèrent sur son lit, les jambes écartées, comme chez le gynécologue et les clients venaient en elle sans plus de précaution ni d'hygiène. Ils défilaient là, comme dans tunnel. Elle était lavée et lubrifiée par la vieille et bien qu'hydratée, ne mangeait plus ou presque.
Au bord de l'inconscience, son corps recevait, du coup, des clients en permanence.
Même pendant son sommeil, les bites défonçaient la jeune fille qui ne devait pas avoir plus de vingt trois ou vingt quatre ans. Entre le mercredi et le jeudi, elle doubla le chiffre des autres. Ce fut au moins une centaine d'hommes qui passèrent entre ses cuisses maigres, blanches et moîtes. Un rabais avait été accordé à ceux qui acceptaient de la baiser dans ces conditions abominables.
Et puis, le vendredi, elle disparut. Plus personne ne sut où elle avait été emmenée tant il était inconcevable qu'elle soit partie par ses propres moyens.
Par voie de conséquence, comme le nombre de chaque client avait été calculé par fille, ce furent les neuf autres qui durent se répartir la charge de travail. Et voilà quatre clients de plus à recevoir! Mais lorsque qu'une deuxième se mit, elle aussi, à disparaître brusquement dans la nuit du vendredi au samedi, il fallut augmenter la cadence et le nombre de passes. Nathalie ne parlait plus. Ses cernes bleuâtres, les épaules rentrées, le genou flasque, tout prouvait son état d'épuisement, elle qui ne devait dormir que deux ou trois heures par jour. Les temps de récupération avaient été racourcis. Elle végétait, nue, juste après le dernier client d'une série et ne se levait que pour une toilette sommaire et s'alimenter.
Elle aussi, trainait ses mules à talons dans le hall, ne portant plus qu'une culotte douteuse. Ses petits seins de trans tremblant à l'air, elle dirigeait dans un état second vers la vieille qui lui donnait son comprimé et un bol de soupe.
Enfin, arriva la dernière journée, la plus dure et la plus longue car deux nouvelles filles firent des hémorragies. Il fallut les évacuer d'urgence, pour où ? Personne ne savait quoique ce soit. On était ici pour travailler, pas pour poser des questions. Du coup, il ne restait que six filles sur le plateau pour le faire la tâche de dix. Ce jour-là, Nathalie dût assumer plus de quatre-vingt passes, un sacrifice! Elle y passa une grande partie de la journée.
N'aillant aucune pudeur, elle ne cachait même plus son intimité et se contentait d'ouvrir les cuisses et de se faire prendre. A la fin de la semaine, pas moins de quatre cents hommes, peut-être plus, car elle ne comptait plus depuis longtemps, l'avaient baisée. Elle ne sentait plus rien et obeissait à tout ce qu'on lui dit de faire. Elle rassembla ses dernières forces pour se lever, mit son par-dessus, nue et souillée, dessous et laissa le reste derrière elle. Elle avait été courageuse dans cet univers de vice et de déshumanisation.
Au retour dans l'appartement, elle s'allongea sur le lit, dans la chambre, sans penser pas qu'elle n'était plus la sienne. Nathalie dormit près de vingt quatre heures d'affillée. A son réveil, dans le silence de l'appartement vide, une enveloppe de billets trônait sur la table basse du salon. La femme avait ramené près de sept mille euros de sa semaine de souffrance. Une prime de silence avait été 'proposée' aux filles. Il ne serait jamais plus question des quatres collègues défaillantes. L'aventure avait tourné court pour elles. Nathalie, la soumise, Nathalie, la brisée n'y pouvait rien et ne voulait plus jamais entendre parler de ce moment de sa vie.
Elle relata brièvement la dureté de l'épreuve à Sandra le surlendemain. La copine n'osa pas rappeler le rendez-vous chez le chirurgien la semaine suivante. Elle attendrait que les choses se calment.
Elles se calmèrent dans le travail car Nathalie n'avait pas oublié ce que Christiane lui avait ordonné de faire. Elle fit donc la chambre, les sols, les vitres, sortit la vaisselle des placard, les affaires des maîtres de maison pour les plier, les laver, les repasser quand c'était nécessaire. Puis, elle fit les courses, avançant avec son argent si durement gagné le festin que sa cruelle future maîtresse lui avait commandé.Ce travail supplémentaire, bien que fatiguant, lui fit penser à d'autres choses que ce qu'elle venait d'endurer.
Après deux jours, Nathalie s'accorda une parenthèse de détente par une belle journée miraculeusement ensoleillée. Qu'il était bon ce soleil bienfaiteur et réconfortant. Elle fila chez Nadia, se fit faire des soins, un massage à l'argile puis invita son amie à déjeuner, fit un peu de shopping, un parfum et des produits pour ce corps qui avait tant souffert et surtout, une belle balade dans un parc de la ville.
Pour la première fois depuis très longtemps, elle respirait. Son allure de femme ne la gênait plus en public, de jour. A présent, elle aimait ça, flâner dans les rues. Chaussée d'escapins aux talons plats et carrés, taillés pour la marche en préservant le galme du mollet, Nathalie déambulait dans une robe très élégante au ton caramel, ceintrée au niveau de la poitrine mais légère en bas et finissant juste au dessus du genou. Un chic décontracté émanait de cette belle toilette. Son maquillage, ses ongles, ses bijoux son parfum, tout était au top pour cette femme, heureuse d'être femme.
Sandra eut le flaire de lui rappeler que son rendez-vous aurait lieu le lundi suivant, le lendemain du retour de Maurice et Christiane.
Elle supposait qu'ils apprécieraient sa décision de se faire implanter une poitrine et de faire corriger deux ou trois choses de son visage. Elle devrait probablement s'absenter un mois mais ce n'est pas Christiane qui s'en plaindrait, à moins qu'elle ne déplore le travail domestique de Nathalie, désormais experte pour mener une maison.
Lorsque la clé de l'appartement glissa dans la serrure et que Christiane entra, Nathalie était là, impeccable, prête, attentive. La table avait été dressée et le repas, prêt à être pris. Elle avait pris ses fonctions de servante avant que ce ne devienne son statut.
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CRISE DE MOEURS ( Fiction - nouveauté 2013 ! Chap 43)
Le 01/10/2013
"Ah, eh bien, ça fait plaisir de se retrouver chez soi !" s'exclama Christiane en poussant la porte. Ne prenant pas la peine de dire bonsoir à Nathalie qui lui souriait, elle lui intima l'ordre d'aider Maurice qui se débatait maladroitement avec les bagages dans l'ascenceur.
"Alors, Nathalie, ne reste donc pas là, nigaude, va aider Maurice !" avait-elle immédiatement reproché à la femme. Cette dernière s'exécuta sans attendre et délesta le sexagénaire de la plus grosse valise. Une fois le petit monde entré, le couple défit ses affaires et Christiane, comme si elle avait besoin d'asseoir immédiatement sa domination, tendit son manteau à Nathalie pour qu'elle le mette sur un ceintre et le range dans la penderie.
"Je suis contente de voir vous voir" fit Nathalie, enjouée.
"Merci Nathalie" rétorqua Maurice, usé par les transferts et le port des bagages.
"Nathalie, tu as préparé quelque chose ? Si tu as suivi mes indications, tout devrait être prêt, n'est-ce pas ?". Le ton de la maîtresse de maison sonnait comme un tocsin.
"Oui, biensûr, tout est prêt, on peut se mettre à table quand tu voudras..."
Le temps que Maurice aille dans la salle de bain, Christiane, un air interloqué fixé sur le visage, se tourna vers Nathalie et reprit :
" On.......? Peut se mettre à table ?......et quand TU voudras ?.....je crois, ma petite, qu'on ne s'est pas comprises, toutes les deux. Je pensais avoir été claire avant mon départ, me semble-t-il : Je ne veux pas qu'on se tutoie, c'est compris ? Je suis ici, chez moi et tant que tu seras ma débitrice et que tu vivras sous mon toit, tu feras la domestique, et donc en tant que telle, tu nous tutoieras, mon mari et moi. Quant à dîner avec nous..pfff, quelle outrecuidance! Vas plutôt me faire couler un bain, puis, tu nous serviras; j'espère que je me suis bien faite comprendre ?"
N'ayant pas entendu la mise au point, Maurice, rafraîchi, sortit à peine que Nathalie entra dans la pièce d'eau pour préparer le bain de Madame. Puis, le couple se mit à table et Nathalie commença le service. Tournoyant autour de la table des Maîtres, Nathalie dut se contenter de finir les plats en cuisine pour pouvoir enfin se restaurer. Elle tombait de haut, elle qui croyait les voir revenir moins sérieux et autoritaires qu'à leur départ. Pour autant, elle encaissait les humiliations, comme d 'habitude. Elle était là pour servir, comme elle avait servit Maurice en son temps, puis les clients du bar ou ceux du bordel.
Et puis, elle savait que d'ici peu, elle partirait pour la Tunisie. Là, elle se ferait opérer. Ce serait dur, certainement mais elle serait loin de ces Maîtres sévères et exigents. Pour l'heure, elle allait devoir tenir une ou deux semaines.
Sa soirée se termina vers 23h, après avoir débarrasé la table et fait la vaisselle. Elle avait maintenant deux personnes à servir et nul doute que le lendemain, il faudrait préparer deux petits déjeuners complets. Juste avant de s'endormir du sommeil du Juste, Nathalie se vit notifier la commande du lendemain. Seulement, 'Madame' préférait être réveillée une heure plus tard et servie au lit.
"Il est neuf heures, ......Madame...." fit presque ironiquement Nathalie à sa maîtresse. On sentait bien que l'ex et la nouvelle maîtresse auraient du mal à s'accorder durablement. Il faut dire que le comportement méprisant de Christiane contrastait avec la docilité de Nathalie qui s'était toujours pliée aux quatre volontés de son ancien amant mais, curieusement, Nathalie réagissait comme une femme, y compris dans l'adversité. Elle usait de ruses, de double langage, de perfidie même, elle qui avait été si passive avec Maurice. Elle reprenait le dessus, maintenant que la question du choix de son genre était réglée. Allait-elle devenir une femme de tête ?
Elle avait bien souffert dernièrement et voulait gagner sa liberté. Le chemin serait encore long avant de pouvoir s'affranchir de toutes ces personnes dominantes qui l'empêchaient de devenir ou redevenir elle-même.
"...Ce toast n'est pas suffisament grillé, Nathalie ! Mais, bon sang où est-ce que tu as appris à faire la cuisine ?...Certainement pas dans le bouge où tu faisais la traînée....comment cela s'appelait-il...Ah oui !.L'O-a-sis !! Mon Dieu, ma pauvre Nathalie, je sais que pour une fille mal dégrossie comme toi, il est difficile de trouver un emploi de rang supérieur mais, enfin......"
Nathalie, silencieuse, baissait les yeux, comme un réflexe, une protection naturelle. Cette posture de soumission plaisait à sa Maîtresse, elle le savait. Ne voulant pas aller à l'affrontement, elle se concentrait sur ses objectif et jouait, comme aux échecs, un ou plusieurs coups à l'avance. Cette approche, finalement assez féminine, subtile, lui permit d'encaisser les nombreuses vexations proférées par Christiane.
La suite de la matinée fut à l'image de la prise de contact de la veille. Des ordres, souvent assortis de critiques, de leçons, de remontrances, de menaces même se suivirent sans se ressembler. Christiane avait dans son langage et son attitude, un véritable arsenal à disposition. Humiliant sa 'servante' d'infortune, elle exprimait la frustration qu'elle avait dû enfouir en elle durant les mois d'éloignement. Elle, qui était d'un naturel dominateur et autoritaire, ne se gênait pas pour s'adresser à Nathalie de la manière la plus ferme qui soit. La trans travailla donc toute la journée à faire puis défaire les placards, laver et relaver les sols, plier et déplier le linge et tant d'autres tâches. Nathalie endura ainsi quatre longues journées de travail sans rien dire puis exprima le désir, mais en demandant l'autorisation, histoire de respecter la Maîtresse, de se rendre chez le chirurgien qui devait faire le relais avec un collègue au Magrheb.
"Ah oui ?...tu vas vraiment le faire ?...Mmmm, mouis, je ne sais si c'est nécessaire. Sans vouloir te froisser, il y a beaucoup de travail à faire avant que tu ne ressembles à une vraie femme. Pour des clients , en banlieue, soit, ça passe mais pour paraître femme, en ville...je crains que ça ne soit inutile...mais, au fait, tout cela doit avoir un coût, n'est-ce pas ? Ce n'est pas Maurice qui finance encore ces folies ?" s'était écrié la patronne.
- " Non, Christiane...euh, pardon, non madame, j'ai travaillé pour économiser la somme, ce qui me permettra de pouvoir travailler par la suite"
- "Oui, je vois quel genre de travail tu as fait pour réunir une somme pareille.;tout ça au lieu de rembourser l'argent que tu me dois".
- "Je sais mais je pourrais travailler mieux, et l'on m'a promis un emploi dans un bar, une fois que je serai opérée"
- " C'est bien beau tout ça, mais qui s'occupera de la maison ? Nous allons déménager, Maurice ne t'en a pas parlé ? Nous avons trouvé un petit hôtel particulier charmant. 250 mètre carrés, quatre chambre avec salle de bain, un immense salon et un beau jardin pour recevoir nos amis, n'est-ce pas merveilleux ? Tu auras même ta chambre, dans les combles, comme ça, tu pourras être sur place quand nous aurons besoin de toi"
Christiane et Maurice avaient visiblement pensé à tout, sauf au bonheur de Nathalie, toujours corvéable à mercie. Elle savait, comme eux, qu'elle serait obligée, à son retour, de revenir loger et travailler chez ses Maîtres, au moins pour un temps. Une fois les cicatrices résorbées, elles postulerait pour être hôtesse dans le bar à champagne de Mathias, elle saurait le convaincre, elle avait du métier à présent. Elle s'était jurée d'être une bonne gagneuse. Elle ferait commander aux clients des dizaines de bouteilles et enquillerait un maximum de passes pour s'affranchir enfin de la tutelle insupportable que Maurice et sa compagne faisaient peser sur elle.
Deux jours plus tard, Nathalie se trouvait dans le cabinet du Docteur Dalmate, le chirurgien qui ferai les analyses préparatoires et le suivi opératoire. Sandra connaissait bien ce praticien pour être passées entre ses mains. Sa généreuse poitrine qu'elle offrait sans vergogne aux yeux extérieurs était l'oeuvre de Dalmate. Elle-même d'origine tunisienne, Sandra l'avait rencontré là-bas, à la Clinique Tunisienne d'Esthétique. Les prestations y étaient d'une grande qualité et les prix bien inférieurs qu'en France. Seulement, il fallait tout financer soi-même. Avec la somme gagnée au bordel, Nathalie avait de quoi passer un séjour agréable, se faire faire une mammoplastie, une rhinoplastie, des retouches sur les lèvres, les pommettes et les paupières. En outre, elle pourrait aussi voir le creux extérieur de ses fesses comblé avec de la graisse prise sur son ventre et donner ainsi à son postérieur une allure réellement féminine.
Mais pour tout celà, il faudrait passer près de six semaines à l'étranger. Les délais entre les opérations, qui fatiguaient l'organisme, on l'imagine, étaient réglementés. Puis, à son retour, Nathalie devrait encore revoir son chirurgien pour s'assurer que tout va bien. Un dernier rendez-vous aurait lieu six mois après la première intervention. En attendant, le médecin interrogea sa patiente et l'écouta avec attention avant de lui expliquer ce qui allait se passer.
- " Nous allons commencer par ce qui est le plus difficile, c'est à dire, la refonte du nez. Il est assez volumineux et, comme pour beaucoup d'hommes, plutôt épais."....et poursuivant :
- " je vais vous montrer des modèles sur lesquels nous allons nous baser car la forme de votre nouveau nez n'aura rien du hasard. A moins de refaire l'ensemble de la face, ce qui n'est pas au programme, et j'en suis heureux car la reconstruction totale n'est envisagée qu'en cas de traumastismes graves oud e brûlres...donc, la forme de votre nez sera adaptée à la morphologie, à la forme de votre visage, de sorte qu'on n'aura pas l'impression qu'on vous a collé un nez factice au milieu de la figure !!" conclut-il en riant. Puis, il enchaîna sur les seins...
- " Pour la poitrine, c'est un peu pareil, bien qu'on peut se permettre un choix plus large. Attention, chère mademoiselle, à ne pas faire ce que de nombreuses patientes font lors de leur première prothèses, c'est-à-dire, prendre un modèle trop volumineux. Il faut bien soupeser, si j'ose dire ( ce qui fit sourire aussi Nathalie, plutôt décontractée et séduite par l'esthétique avantageuse du professionnel de santé) les implications dans la vie quaotidienne d'une poitrine trop grosse : mal de dos, difficultés pour courir.et puis, socialement...les regards lubriques, les réflexions, ou à la plage..."
Nathalie s'amusait un peu de ces considérations car avoir de gros seins allait être, pour elle, pour sa profession, un atout. Elle verrait plus tard si elle pourrait vivre durablement avec cela. Dalmate repirt :
- " Bon, je connais Sandra, comme vous le savez et je sias que vous suivez un traitement hormonal. Nous en tiendrons compte avec l'anesthésiste. il faudra peut-être l'interrompre dans la période des opérations".
L'entretien dura plus d'une heure car le dossier était lourd. Il fallait faire des choix et Nathalie devrait encore revenir deux fois avant de signer les premiers papiers et faire les avances. La Clinique s'occupait de tout, du voyage, de l'hébergement, de la partie médicale, et même du suivi lorsqu'il y avait plusieurs opérations de suite. La transformation de Nathalie serait radicale. C'était le danger dont le Docteur l'avait mise en garde. Généralement, les transsexuelles se font opérer petit à petit, s'habituant ainsi à leurs nouvelles formes. Pour Nathalie, les choses iraient aussi vite que sa féminisation.
Elle allait devenir, en un an à peine, une femme, du moins en apparence.Qui pourrait se douter, ayant connu Fabien jadis, que cette silhouette abriterait un homme?
En rentrant à l'apprtement, Nathalie dut rendre compte en détail de son rendez-vous à Christiane et à Maurice. Ce dernier était excité de voir son ancien collègue devenir une femme. Il l'avait dressée en femelle, un temps et rêvait de voir Nthalie en tenue de soumise avec des seins énormes et ses têtons annelés. Seulement Chrisitane veillait. Elle savait qu'avec de tels atouts et dix ans de moins qu'elle, Nathalie attiserait la convoitise de son homme. Elle n'allait pas tarder à prendre les devants....
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CRISE DE MOEURS ( Fiction - nouveauté 2013 ! Chap 44)
Le 03/10/2013
- " Tu ne crois pas que je t'ai vu ? Tu bandais à l'énoncé de son rendez-vous....! Et ne me dis pas le contraire, Maurice, tu sais bien que je n'aime pas qu'on me prenne pour une gourde !"
Le couple, allongé dans leur confortable lit, propre et douillet, que Nathalie avait fait à fond le matin avant de partir faire des courses se chamaillait au sujet de la trans. pendant que celle-ci s'endormait, morte de fatigue, Maurice et Christiane devisaient de son destin à leur service.
- " C'est une bonne femelle, Christiane, tu sais. Je l'ai féminisée, formée, dressée au service. Si elle ne l'avait pas été, elle n'aurait jamais pu tapiner aussi facilement et donc, jamais pu payer la somme que Ferrand demandait. D'ailleurs, je le trouve bien silencieux ce merdeux...." avait répliqué Maurice, tentant de faire valoir ses mérites, malgré les remontrances de sa femme.
- " Oui, eh bien, si elle tapinait si bien que ça, elle aurait remboursé toute la somme ! Je vais la prendre en main, cette petite pute. Ne t'inquiète pas, je ne l'abîmerai pas, mon chéri ! Tu pourras la voir, sous toutes les coutures et même l'utiliser si tu es gentil. Je crois que tu réfléchis trop avec ta queue, mon amour. Cette garce a besoin d'être mâtée et remise à sa place. Elle fera la boniche quand nous aurons emménagés et comme ce ne sera pas avec ses gages qu'elle pourra nous rembourser, elle le fera suffisament longtemps pour que nous l'utilisions à notre convenance. Après, j'aviserai. J'ai mon idée là-dessus. Je sais à qui elle pourrait faire plaisir. Une putain peut travailler partout, c'est un atout, n'est-ce pas ?"
Les yeux de la Maîtresse brillaient de plaisir et de cruauté. Maurice était à la fois sous le charme et sous l'emprise de cette diablesse. Il n'aurait jamais douté que cette maîtresse femme s'avère être aussi une dominatrice sans partage. Le lendemain, emmena Nathalie dans un magasin de vêtments spécialisés dans les tenues de service. Elle fit essayer plusieurs tenues de serveuses, petit tablier compris. Chaussée d'escarpins à petits talons et de collants noirs, Nathalie compris vite où la Maîtresse voulait en venir. Il lui restait plus de temps qu'elle n'en espérait avant de partir pour la Tunisie, près de trois semaiens de service. Que lui réservait donc la marâtre ? Les deux femmes sortirent avec deux tenues, toutes deux noires et cintrées, arrivant au dessus du genou, assez haut même, et deux tabliers, un long, pour le ménage et un court, pour le service à table.
- " Tu ne mettras que ces deux tenues à la maison. Lorsque tu sortiras, selon les occasions, tu les conserveras ou l'on te choisiras une tenue conforme à ton statut. Tu mettras de la lingerie, le week end car nous recevrons peut-être des amis et ils aimeront probablement voir la boniche faire le service en porte-jarretelles, voire, te faire passer sous la table ou s'amuser avec une femelle que j'espère docile ! Ca amuse les hommes, alors, amusons-les ! A ce propos, tu auras une réduction de cinquante euros de ta dette pour toute soirée 'spéciale'. Je trouve que c'est assez généreux comme rémunération, pour une fille qui servait...où ça déjà ?.....ah oui !!.....L'Oasis !! Hihihi......Chez nous, point de falbalas, de danseuses du vendre qui se tortillent dans une odeur de graillon ! Allez, dépêche-toi, nous allons être en retard pour le thé !!" Nathalie portait seule les paquets et les courses derrière sa maîtresse, se concentrant sur les embuches.
Aussitôt rentrées, Christiane fit mettre Nathalie nue sur ses chaussures :
- " Ils vont avoir du travail, les chirurgiens, dis-moi ! En plus de ta face peut engageante, ta poitrine est très petite ! ...Quand à ce qui pend, là....c'est tout bonnement ridicule ! Quel bonnet vont-ils te poser ?"
- " D, Madame...cela fera un 100 D"
- " Mais c'est bien insuffisant ! JE fais du 100 D ! Et je ne suis pas une putain, moi ! Toi, tu dois attirer le chaland et ce n'est pas avec du vinaigre qu'on attrape les mouches ! Si tu fais du 100, il te faudrait un bon bonnet E ou faire du 105 car, avec les hormones, tu vas faire du gras, ma fille !"
- " Oui, Madame "
Nathalie ne trouvait rien d'autre à dire. Pourtant, contrairement à ses début des travesti, où elle était choquée, hypnotisée par la domination de Maurice, elle avait aujourd'hui, les idées claires. Bien que soumise, elle savait qu'il fallait passer par cette soumission pour accéder un jour à une liberté. En attendant, la Maîtresse reprit :
- "En tous cas, tu vas commencer par remettre cette cage de chasteté que Monsieur a eu la mauvaise idée de t'enlever. Oui, je sais, ce n'est pas avec ton vermicelle que tu vas faire mal à qui que ce soit maintenant, mais la cage est aussi dans la tête et je trouve que trop de liberté nuit aux femelles dans ton genre. Je te trouve insolente et bien trop fière pour une traînée. Maurice t'as laissée la bride trop longue et tu en as profité. La seule chose positive chez toi, ce sont ces anneaux que Maurice a fait mettre sur tes mammelons. il a bien fait de t'en faire poser car ils indiquent que tu es une femelle et que tu doi le rester tant qu'on ne t'aura pas cédée. Mais bon, ils ne sont pas très larges finalement...je t'en procurerai de plus gros afin que tes têtons s'allongent. C'est mieux s'ils pointent plus sous tes tenues, et puis ça plaira certainement aussi à tes clients.... Bien ! Assez discuté, on remet la cage et on s'habille..."
La dextérité dont fit preuve Christiane pour remttre la cage de chasteté étonna Nathalie. En un clin d'oeil, la trans se voyait de nouveau encagée, certainement jusqu'à son départ....ce n'était que trois semaines....elle qui n'avait pu toucher son 'sexe' de plusieurs mois durant sa féminisation
A son retour du bureau, Maurice se vit ouvrir la porte au moment même où il allait mettre la clé dans la serrure. Il fut surpris de voir Nathalie dans sa robe noire et son petit tablier lui faisant du 'bonsoir Monsieur, laissez-moi prendre votre manteau" ou " Monsieur désire-til un éprétif avant de passer à table"...Christiane n'était pas loin, satisfaite de voir cette comédie dramatique se jouer devant elle. Elle était obnubilée par la domination. Seulement, il lui en fallait toujours plus, comme une drogue en quantité toujours insuffisante pour satisfaire son besoin. Maurice appréciait le fait de se faire servir. C'était déjà le cas du temps où Nathalie et lui partageaient à deux les lieux. Ce qui était plaisant, c'était de ne plus à avoir automatiquement remercier Nathalie pour apporter, débarrasser ou changer les plats et les couverts. Et que dire de cet uniforme ! "Hummm, la salope, je suis sûr qu'elle a des bas..." se disait-il en la voyant aller et venir entre le salon et la cuisine. Ses talons, plus hauts que ceux pour les courses, claquaient dans l'appartement, diffusant une atmosphère érotique dans toute la pièce.
Christiane avait demandé à sa nouvelle servante de préparer une crème renversée, nappée de caramel. Le dessert, de par sa forme cônique inversée, avait des airs de sein se balançant voluptueusement de gauche à droite, d'avant en arrière. Et ce caramel, qui dégoulinait de manière si suave le long des parois, comme la sève sucrée et dorée glissant lentement le long de la tige d'un mâle rassasié de plaisir. Christiane ne manquait rien de ce spectacle sans paroles, exceptées les quelques ordres qu'elle intima à la domestique. Devant restée debout en retrait mais à proximité de la table, Nathalie attendait en silence les prochaines indications de la maîtresse. Elle ne tardèrent pas. Christiane proposa à son homme :
- " Chéri d'amour, tu ne veux un petit une langue de chat avec ta crème? J'ai envie de te faire plaisir ce soir et puis, c'est la fin de semaine, tu as bien mérité une petite douceur."
Maurice avait encore la cuiller dans la bouche lorsqu'il entendit sa femme lui proposer les services buccaux de la trans. Son visage s'illumina et sans prononcer un mot, il aquiesca de la tête et tira sa chaise un peu en arrière. Christiane, sans regarder son 'employée', fit claquer ses doigts et lui indiqua le dessous de table.
- " Fais ça proprement, c'est compris ? Ne laisse pas de saletés sinon, tu seras punie !" avait-elle sèchement averti Nathalie. Cette dernière se mit donc à quatre pattes pour accèder au dessous de la table et se positionner entre les jambes déjà ouvertes de Maurice qui continuait à se délecter de sa crème renversée. Renversé, il le fut, lui aussi tant la fellation pratiquée avec maîtrise et douceur le combla de joie. Christiane le regarda jouir puis jouit elle-même du doigt qu'elle s'était glissée dans le con. A peine relevée, Nathalie reçut l'ordre de débarrasser puis de porter au couple, une infusion dans leur chambre. Elle retrouvait, après plusieurs semaines sans avoir sucé Maurice, le goût de son jus. Le Maître serait désormais, de nouveau parmi ses amants réguliers. Christiane avait compris qu'il valait mieux dominer une concurrente que la combattre frontalement. En lui permettant d'user de Nathalie comme d'un objet sexuel, elle faisait plaisir à un Maurice qui ne s'opposerait pas au programme de dressage qu'elle entendait faire subir à la soumise.
Le lendemain, après que Nathalie eût servi le petit déjeuner aux maîtres, elle fit la chambre à fond, puis la salle de bain avant de suivre Christiane qui avait décidé de faire les courses. Elle lui annonça que le soir, on recevait du monde, sans dire qui exactement. Nathalie ne se hasarda pas à demander des explications. Elle tirait le caddie sur le marché pendant que la patronne choisissait ses fruits, légumes et un saucisson à cuire pour le soir. Une tarte aux pralines, autre fameuse spécialité lyonnaise ferait office de dessert. Cette tarte, d'un rouge écarlate et aux éclats de pralines attisait les regards et les convoitises de tous les gourmands, d'autant que son appareil sucré,coloré et coulant avait tendance à s'accrocher, comme une terre amoureuse, au bout des doigts.
Durant tout l'après midi, Nathalie oeuvra en cuisine sous les ordres de sa maîtresse, qui, d'ailleurs ne connaissait guère de choses de l'art culinaire. Lorsque le repas fût prépré, Christiane demanda à sa domestique de lui faire couler un bain et de venir, lorsqu'elle sortirait, l'essuyer et lui passer de la crème pour le corps. Après quoi, elle ferait, elle-même ses ablutions dans le même bain, devenu tiède; Hors de question de se prélasser. Ce privilège étant réservé aux Maîtres. On lui demandait d'être propre. Elle serait rincée à l'eau froide, pour "rafermir les chairs" selon l'expression de sa patronne. Cette dernière, sachant que la femme serait mise à contribution, exhibée, utilisée et probablement sodomisée, lui demanderait de un faire un lavement soigné afin de ne pas incommoder l'invité.
Christiane ne voudrait aucune fausse note pour son premier 'dîner en ville' organisé chez elle. Ce nonobstant, il suffisait de prendre en compte la simple superficie de l'appartement de Maurice ( car c'était encore, jusqu'à preuve du contraire, son appartement) pour mesurer le ridicule et la vanité dont Christiane, faisait, une fois de plus, preuve. Il n'en restait pas moins qu'elle était la Maîtresse des lieux, tout du moins, en ce qui concernait la gestion domestique, personnel compris.
L'heure de l'invitation arriva et Nathalie, lavée et apprêtée était au garde à vous, disposée à recevoir les ordres. Sa Maîtresse avait tenue à ce qu'elle mette une lingerie simple mais très sexy. Elle vêtit donc un corset de satin noir, très serré à la taille, faisant ressortir sa poitrine naissante et se terminant, en bas par les attaches d'un porte-jarretelles. Des bas noirs, simples venaient s'accrocher en haut des cuisses, comme une écorce de nylon le long de branches fines et imberbes. Point de soie pour les domestiques ! Ses escarpins, noirs et vernis, avaient vu la longueur de leurs talons s'affiner et s'allonger de plusieurs centimètres. Le tout galbait le très joli mollet de la trans, bien cambrée, selon les indications strictes de Madame.
Quant la sonnette vibra, Nathalie sut qu'elle devait aller ouvrir la porte, sa Maîtresse lui emboîtant le pas. Quelle ne fut pas sa surprise de voir que l'invité n'était autre que George, l'ami lubrique de Maurice qui l'avait presque violée dans sa voiture. Nathalie marqua un moment d'arrêt mais se fit immédiatement reprendre par Christiane.
- " Eh, bien, Nathalie, fais donc entrer notre invité ! Tu ne veux pas qu'il reste sur le pallier toute la soirée ! ..Excusez-la, cher George, elle n'est pas très 'fute fute'....le personnel, le personnel !! Il faut veiller et sévir sinon, on est très mal servit !....eh bien Nathalie, excuse-toi, malpolie !"
- " Excusez-moi, Monsieur, veuillez vous donner la peine d'entrer"
L'invité ne regarda qu'à peine la femme et alla directement vers Christiane pour lui faire la bise. Il se débarrassa de son manteau et le donna nonchalament à la boniche, ainsi qu'une bouteille de vin.
Dans le même instant, Maurice sortit de la chambre et vînt saluer son ami.
Tout ce petit monde s'installa sur le canapé et Nathalie apporta sur un plateau les apérétifs commandés. Puis, le repas s'ensuivit. Nathalie débarrassait, servait puis redébarrassait. Une quantité incroyable de couverts s'entassait dans la cuisine alors qu'il n'y avait que trois personnes à table. Christiane avait tenu à ce que l'argenterie soit sortie. Encore une lubie de mauvais goût et prétentieuse.
La tarte aux pralines fut servit sur un plateau en argent. Nathalie fut sommée de servir aux convives les parties qu'elle avait découpées préalablement. L'appareil épais mais visqueux hésitait entre la partie allant dans l'assiette et celle restant sur le plateau. Un filet de sucre, de praline et de crème reliait les deux parties. Durant ce service, qui se fit dans un silence presque religieux, les regards des uns et des autres roulaient, allant du plat aux assiettes, des assiettes aux yeux des autres ou jetaient leur concupiscence lubrique sur la servante, toute à son affaire. Ne voulant pas se faire sermoner en public, Nathalie restait concentrée sur sa tache. Mais les desseins vicieux des uns et des autres ne faisaient aucun doute et se répandaient dans l'atmosphère.
Maurice parla enfin.
- " George, tu ne pas notre bonne, Nathalie, je crois..."
- " Non, effectivement..pourtant, il me semble l'avoir déjà vue....c'est marrant, elle ressemble à ta collègue de travail, celle que j'avais vue chez toi, un soir...celle qui aimait le rugby.....ah, son nom m'échappe..." Christiane, surprise d'entendre parler d'une femme ayant agrémenté en son absentce une soirée avec les deux hommes demanda à son compagnon des explication :
- " Alors, comme ça, on se fait des soirée 'rugueby' ?...et avec une collègue de travail ?....Je t'écoute, Maurice, qui est cette grue ?"
- " Oh, ma chérie, c'est une fille un peu ingrate mais sympathique. Et elle aime vraiment le sport ! je t'assure. Elle ne m'intéresse pas ,elle est terne. Bon, c'est une bonne fille, comme on disait dans le temps, tu vois ? T'imagines, elle bosse à la compta !! Moi, je préfère les femmes plus intellectuelles et cette pauvre fille, elle n'a pas inventé l'eau chaude " avait-il vainement tenté de justifier la situation. Il poursuivit :
- " Et puis, c'était pour que George voit du monde...hein, George ?". L'autre, renchérissant, un morceau de tarte dans la bouche :
- " .....hmmm,....mmoui..elle est un peu gourde, c'est pour ça peut-être que je la confonds avec votre bonne...mais je dois dire que qu'elle était bien roulée et bien docile "
- " Ah bon ?" fit Christiane, curieuse de connaître les détails croustillants de cette soirée.
- " Je l'ai ramenée et elle n'a pas mis beaucoup de temps pour me sauter dessus...excusez-moi, Christiane, mais c'est ainsi...Quant à Maurice, je peux vous assurer que sa conduite fut irréprochable. Cette petite salope, car c'est comme ça qu'on peut la qualifier, ne vous arrive pas à la cheville !! Mais pour des hommes seuls comme moi, elle était parfaite...."
- " Oh, cher George, je suis désolée, je ne voulais vous mettre dans l'embarras. Merci néanmoins pour le compliment." Minauda Christiane et reprenant :
-" Vous savez, ici, nous sommes entre amis, alors, s'il vous faut quelque chose, nous nous ferons un plaisir d'anticiper vos demandes. Notre bonne, qui ressemble, parait-il tant à cette femme, peut tout à fait la remplacer si vous led ésirez. Côté esprit, je ne suis pas sûr que vous gagnerez au change mais elle sait s'occuper d'un homme. Elle est à votre service, et.." se tournant brusquement vers la bonne,immobile, l'interpella sans ménagement :
- "....Nathalie, ne nous regardes pas ainsi, espèce de gourde. Tu vois bien que notre invité s'intéresse à toi, alors, agis, ma fille et applique-toi à la tache, qu'on n'ait pas à se plaindre de toi !! Pour une fois qu'on te fait cet honneur ! Montre donc tes atours à Monsieur George, allez, enleve ta robe et tourne sur toi-même"
Nathalie s'exécuta et se retrouva devant George en corset et porte-jarretlles, juchée sur ses escarpins vernis. La main chaude du quinqua se posa sur la cuisse de la domestique.
- " Alors, ma belle, tu es contente de travailler ici ?"
Nathalie, dont l'hébétitude irrita Christiane, se vit enjointe de répondre promptement.
- " heu, oui, Monsieur, je suis contente de travailler ici. Monsieur et Madame sont de bons Maître" et Maurice, reprit, grand seigneur :
- " Qu'est-ce que tu veux, cette pauvre fille ne sait pas faire grand chose, alors, on essaie de s'en occuper. Qu'est-ce qu'elle ferait, sinon ? Elle serait une clocharde, sans métier, sans diplômes...alors, voilà, ici, au moins, elle travaille et elle se rend utile, c'est notre côté 'social'...on est comme ça. Bon, c'est pas facile car elle n'arrive pas à imprimer les taches un peu plus complexeset sa conversation n'est pas très enrichissante mais Christiane la 'drive' bien et lui donne quelques clés en société. malgré ses difficultés, c'est une bonne fille qui ne rechigne pas à la tache...n'est-ce pas Nathalie ?"
- "Oui, Monsieur, merci Monsieur"
- " Et elle a droit à un peu dessert, cette femelle ?" attaqua d'emblée George, qui ne s'embarrassait rarement de mondanités.
- " Elle a droit à ce que vous désirez lui offrir, cher ami" répondit Christiane d'un air ridiculeusement compassé.
- " je ne voudrais pas vous choquer" dit-il, en espérant que non...
- " Vous êtes ici, chez vous Georges. Et puis, entre amis, nous ne sommes jamais choqués !"
Il n'en fallut pas plus à l'homme pour enduir une cuillère d'une bonne dose de l'appareil de la tarte resté collé sur le plateau, défaire sa braguette, sortir sa verge déjà gonflée et l'enduir de crème rouge.
- " Tu vois, femelle, tes Maîtres sont bons avec toi, tu as droit à ton dessert, toi aussi...dis-leur merci". Nathalie connaissait désormais, les rites de la soumission. Elle remercia ses patrons et se mit à genoux davant Georges, anticipant ainsi ses désirs.
- " un peu de patience,.....Mmm, je vois que t'es une gourmande ! Tu aimes les queues ?"
- " Oh oui, elle aime ça ! Il faut même la freiner ! " intervint Christiane, telle une maîtresse d'école.
- " Alors comme ça, tu aimes sucer, comme dit ta maîtresse ?"
- " Oui, Monsieur"
- " Bien, c'est un bon point. Tu auras toujours du travail si tu continues comme ça. Pour te récompenser, tu vas avoir ton dessert à la praline. prends bien ton temps, c'est compris, femelle ? Mais tu n'auras pas toujours du sucré, tu sais ! Si ta maîtresse te le permets, tu me suceras aussi sans sucrerie, car ce n'est pas tous les jours fête !! "
Les trois convives se réjouirent des bons mots de Georges, pendant que Nathalie léchait la queue enduite de praline, rouge, sucrée à souhait et fondant de part et d'autre du gland, rouge, lui aussi. Elle fut encouragée à exprimer sa gourmandise et prononcer quelques mots de satisfaction, tout en regardant George, Christiane et Maurice lorsque la verge maculée entrait dans sa bouche. La gâterie s'acheva dans un râle que Maurice et Christiane, qui s'étaient éclipsés entre temps, entendirent depuis leur chambre.
George fut racompagné par la suceuse domestique et il lui fut promis qu'elle irait faire quelques séances de ménages à son domicile. En attendant, elle dut ranger toute la vaisselle.
Demain, une montagne de taches ménagères l'attendait.
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